390 580 km²
12 671 860 habitants
Capitale : Hararé
Langues : Anglais (off.), Shona, Sindebele (ou Ndebele) et autres langues.
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Sextortion ou extorquer du sexe contre un emploi, un logement, de quoi manger ou trouver une place à l’école pour son enfant est devenu une forme de paiement quand les femmes n’ont pas d’argent. C’est ce que rapporte le quotidien britannique The Guardian en publiant les chiffres d’une enquête faite par Transparency International Zimbabwe. 45% des femmes interrogées ont admis avoir reçu une demande de faveur sexuelle pour payer un service, et 15% ont utilisé un rapport sexuel en échange d’un emploi. Dans un pays en crise comme le Zimbabwe, échanger du sexe contre un service fait partie de la culture de la corruption qui gangrène ce pays à l’économie exsangue. Les femmes entrepreneurs ne sont pas épargnées et l’obtention d’un marché pour un contrat public les oblige à offrir du sexe en échange, ce qui semble naturel pour les hommes qui ont le pouvoir d’attribuer un marché. La même peine est infligée aux femmes qui cherchent un terrain pour le cultiver, construire une maison ou installer un commerce ou un atelier. Ce fléau qui stigmatise les femmes est une atteinte grave à leur dignité, note le rapport qui précise aussi que les femmes portent rarement plainte car la police et la justice sont aussi corrompues et majoritairement masculines. La corruption par le sexe renforce les inégalités entre hommes et femmes et la marginalisation économique des femmes.
Autrefois grenier de l’Afrique, le Zimbabwe a besoin d’une aide alimentaire d’urgence. La situation économique catastrophique du pays se double d’une catastrophe climatique : depuis cinq ans, le pays n’a connu qu’une seule année avec une saison des pluies normale. La sécheresse a eu un impact dévastateur sur les récoltes et 240 000 tonnes de nourriture doivent impérativement être fournies rapidement pour éviter une catastrophe humanitaire majeure. Près de 2, 5 millions de Zimbabwéens connaissent déjà la faim et ne disposent que d’un repas par jour. Les protestations contre l’augmentation des prix alimentaires, de l’essence, de l’énergie ont été durement réprimées et 17 personnes ont moins sont mortes au cours d’affrontements avec la police.
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