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Robert Mugabe joue avec la Sadc

Des élections libres et justes vont-elles enfin permettre aux citoyens du Zimbabwe de choisir librement leurs représentants ? La question n’a pas encore de réponse car le sommet de la Sadc a été reportée à cause de l’indisponibilité de Robert Mugabe à la date prévue.

La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) a reporté son sommet consacré aux prochaines élections au Zimbabwe qui devait se tenir le 9 juin à Maputo, à une date ultérieure et certainement dans un autre lieu. Le somment doit examiner le dernier rapport du Président Zuma, sur la situation dans le pays avant les élections.

Le pays connait une instabilité politique depuis plus de 15 ans, des milliers de Zimbabwéens sont morts dans des affrontements entre les partisans de Robert Mugabe, qui règne sur le pays depuis son indépendance en 1980, et l’opposition, pendant que des millions fuyaient un pays à l’économie exsangue. La Sadc a tenu un discours ambiguë et a soigneusement évité de déplaire au tout-puissant maître du pays pendant toutes ces années.

La cour constitutionnelle du Zimbabwe a ordonné au Président Mugabe de fixer une date avant la fin du mois de juillet pour les prochaines élections et mettre fin à quatre ans de partage du pouvoir avec son rival Morgan Tsvangirai. La date du 29 juillet a été avancée sans recueillir un accord unanime.

Cinq partis d’opposition ont rejeté la décision et demande un délai pour mettre en place les réformes électorales nécessaires avant le scrutin. Il faut donner le temps aux futurs électeurs de s’inscrire sur les listes électorales, vérifier ces listes, il faut assurer la sécurité du scrutin par un personnel impartial, et des médias honnêtes. Pour le moment police et médias sont aux ordres de Mugabe qui voudrait précipiter la tenue d’élections tant qu’il a l’avantage du pouvoir.

Pour les partis d’opposition, la tenue précipitée d’élections serait une violation de la nouvelle constitution qui vient tout juste d’être adoptée. « Vous ne pouvez pas passer 4 ans à élaborer une constitution pour la violer dès son entrée en vigueur …Des élections précipitées, c’est de la folie » commente MDC, Welshman Ncube dirigeant du Mdc.

L’inscription sur les listes électorales ne commencera au mieux, pour des raisons logistiques que le 10 juin pour se terminer le 9 juillet. Si tout va bien, Mugabe pourra alors annoncer la date des élections qui ne peuvent avoir lieu qu’après 30 jours de campagne électorale. Les élections ne peuvent donc avoir lieu qu’au mois d’août.

Le porte–parole du MDC-T, le principal parti d’opposition n’acceptera la date des élections que si les réformes indispensables sur la sécurité et l’accès aux médias sont faites avant.

Pour Human Rights Watch , le Zimbabwe n’est pas encore en mesure d’avoir des élections libres et justes.

Plus d'informations : cosatu Media Monitor

Publié le samedi 8 juin 2013


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