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Zimbabwe : inquiétudes en Afrique du Sud

Les trois composantes de la triple alliance ANC, COSATU, SACP dans leurs déclarations respectives ont exprimé leur inquiétude devant la gravité de la situation, leur solidarité au peuple du Zimbabwe et leur exigence de voir le régime de Mugabe condamné et isolé.

Le Sacp condamne fermement le gouvernement de Robert Mugabe de vouloir maintenir les élections après le retrait du MDC du scrutin du 28 juin prochain. Le SACP demande à la SADC d’intervenir d’urgence pour créer les conditions pour des élections libres et justes et pour mettre fin à la violence et permettre aux citoyens du Zimbabwe de choisir librement leurs dirigeants politiques.

Le Sacp rappelle qu’il a mis en garde les dirigeants de la SADC de la détérioration du climat politique au Zimbabwe depuis longtemps, qu’il a vu la déliquescence du parti au pouvoir, le ZANU PF, dont les dirigeants ont abandonné tout idéal révolutionnaire au profit de leurs intérêts individuels. Les élites ont profité des privatisations pour s’enrichir, pour piller l’état et ruiner l’économie du pays. Convaincu que le peuple du Zimbabwe doit trouver lui-même les solutions pour résoudre la crise, le Sacp exprime sa vive inquiétude devant la situation actuelle qui pourrait jeter le pays dans une impasse violente et destructrice.

Le Cosatu qui a depuis longtemps montré sa solidarité avec les syndicalistes du Zimbabwe renouvelle son soutien aux forces progressistes et condamne la mascarade des « élections ». Le syndicat propose des actions concrètes comme le blocage de la frontière avec le Zimbabwe pour protester contre le climat de violence et montrer que le Zimbabwe a besoin de ses voisins pour survivre.

Le Cosatu appelle tous les travailleurs à organiser par tous les moyens l’isolement complet de Mugabe et de son gouvernement, à dénoncer l’illégitimité du gouvernement de Mugabe, à faire en sorte que les conditions soient créées pour des élections libres et à demander à leurs gouvernements de ratifier l’article 26 de la constitution de l’Organisation internationale du travail contre le gouvernement du Zimbabwe pour le non-respect de la convention de l’OIT.

L’Anc exprime aussi son inquiétude devant l’ampleur de la crise après la décision du MDC de ne pas participer au scrutin du 27 juin. L’Anc reconnaît que le déclin socio-économique du pays a commencé dès 2001 et qu’il atteint aujourd’hui un seuil qui menace la stabilité de toute la région.

L’Anc persiste à croire que la solution viendra des Zimbabwéens eux-mêmes et que toute intervention extérieure risque d’envenimer la situation. Toutefois le climat de violence est tel que la tenue d’élections n’a plus de sens et n’apportera aucune solution. L’ANC demande à Mugabe d’y renoncer et d’entamer un dialogue avec tous les partenaires pour trouver une issue à la crise.

Les trois organisations reconnaissent que si le Zimbabwe a souffert, comme les autres pays du continent, des effets dévastateurs de la colonisation, la responsabilité du Président Mugabe et de son gouvernement est entière pour le chaos dramatique dans lequel le pays est plongé aujourd’hui.

Plus d'informations : cosatu media monitor

Publié le mardi 24 juin 2008


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