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Un pas de géant : un vaccin Covid-19 bientôt fabriqué en Afrique du Sud

Si l’accord tacite entre Johnson&Johnson et Aspen Pharmacare se concrétise, le vaccin Johnson sera fabriqué bientôt dans l’usine ultra moderne du géant sud-africain pharmaceutique de Gqueberha et sera distribué dans tout le continent africain. Un espoir pour vaincre la pandémie.

Il a fallu des mois de négociations entre les directions des deux géants pharmaceutiques, du Président Cyril Ramaphosa, de Afreximbank et de l’OMS pour aboutir à cette décision de bon sens face à la fulgurance de l’expansion du virus et ses multiples variants.

Selon cet accord qui a encore besoin d’être confirmé, Johnson & Johnson accorderait volontairement sa licence à Aspen qui fabriquerait le vaccin dans son usine de Gqueberha et vendrait ce vaccin sous le nom de Aspenovax en Afrique. Ce qui serait tout à fait inédit pour la firme américaine qui n’accorde jamais ses droits intellectuels à une partie tierce.

Le bon sens devant l’inégalité de l’accès au vaccin pour la population africaine a-t-il amené la firme américaine à revoir ses fondamentaux ? Les propos tenus par Adrian Thomas le vice-président de Johnson&Johnson vont dans ce sens « Le taux de vaccination est beaucoup plus bas en Afrique que sur les marchés développés. Sans intervention cette pandémie ne finira pas de manière équitable ».

L’Afrique importe 99% de ses vaccins et dépend des pays comme l’Inde qui a une capacité de production importante. Quand ce pays a décidé de suspendre ses exportations, l’Afrique a été gravement touchée par cette pénurie. Pour Stephen Saad, PDG d’Aspen, cet accord est un pas de plus vers la possibilité pour l’Afrique d’avoir la capacité de fabriquer ses médicaments et vaccins à des prix abordables.

Aspen est habitué à ce genre de tractations difficiles et à les voir aboutir pour le bien de tous. Il y a plus de dix ans, Aspen avait obtenu un accord de licence volontaire pour la production d’antirétroviraux qui avait permis l’accès à des médicaments à des prix abordables pour les tous les malades du sida.

Cette avancée montre que la fabrication massive de médicaments bon marché est faisable si tous les acteurs jouent le jeu et admettent une fois pour toutes que la santé ne se résume pas à de sordides calculs de profits.

Publié le mercredi 1er décembre 2021


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Afrique du Sud

SIDA et santé

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