En 2005, l’associationTreatment Action Campaign va faire campagne pour que 200 000 malades soient traités par les ARV d’ici 2006. Pour lancer la campagne, TAC organise le 16 février 2005 une manifestation devant le Parlement au Cap.
Dans sa résolution adoptée par son conseil national exécutif, l’association déclare " Le Plan gouvernemental publié en novembre 2003 marquait un tournant positif dans la lutte contre l’épidémie VIH/sida. Le plan estimait que 500 000 personnes avaient besoin de traitement immédiatement. Il prévoyait de traiter 53 000 malades d’ici mars 2004. Sans explication, on a annoncé que cet objectif était reporté à mars 2005
À la fin septembre 2004, moins de 20 000 personnes suivaient un traitement dans les établissements de santé publique. On sait par ailleurs qu’environ 45 000 personnes suivent un traitement grâce à des ONG, des plans médicaux ou bien en payant le traitement de leurs poches. Actuarial Society d’Afrique du Sus estime qu’environ 300 000 personnes sont mortes du sida l’an dernier et qu’au moins autant mourront de cette maladie en 2005. Seule une accélération du plan gouvernemental peut arrêter cette catastrophe.
Environ 60 000 enfants ont été infectés l’an dernier Environ la moitié des enfants infectés par le VIH meurent avant l’âge de deux ans Pourtant il y a très peu d’enfants parmi les malades traités. TAC demande que 10 % des malades qui recevront un traitement cette année soient des enfants"
Toutes les provinces n’avancent pas au même rythme, le Gauteng et le Cap occidental sont très en avance par rapport aux autres provinces. Très souvent, la bonne volonté des autorités et du personnel médical se heurte aux manques de moyens Les malades, de leur côté, ont souvent de longues distance à parcourir pour aller dans un centre de santé public.
TAC insiste sur la nécessité de faire progresser les connaissances sur la maladie et pour cela de former des conseillers. Pour toucher un public le plus large possible en particuliers les jeunes, TAC va faire des campagnes d’affichage et aussi des campagnes à la radio et à la télévision.
Le Secrétaire Général du Conseil sud-africain des Eglises, par ailleurs, a vigoureusement dénoncé le fait que l’on puisse continuer à dire que les préservatifs "ne marchent pas’. Il a réaffirmé que le préservatif n’avait rien de "démoniaque " mais était un moyen efficace d’éviter la contamination. Il a vigoureusement condamné le plan du Président Bush qui met en avant l’abstinence et la fidélité dans son plan de lutte contre le sida. Pour l’homme d’église, on peut être fidèle et mettre un préservatif car le préservatif n’est pas contraire à la tradition théologique qui insiste sur la sainteté et la dignité de l’être humain.
Publié le vendredi 11 février 2005
© RENAPAS
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