Pour répondre à ses besoins en électricité, l’Afrique du Sud est à la recherche de nouvelles sources d’énergie. La construction de la centrale à charbon géante de Medupi ne peut pas combler le déficit, les énergies renouvelables non plus, le nucléaire serait la solution. Mais à quel prix ?
Tout est prêt pour relancer le processus d’appels d’offres pour l’achat de plusieurs centrales nucléaires selon le président de la Necsa, l’agence sud-africaine de l’énergie nucléaire, qui s’exprimait à Londres à une conférence de l’Association nucléaire mondiale, il suffit « aux politiques d’appuyer sur le bouton ».
Le marché est énorme et aiguise les appétits des grandes entreprises du nucléaire, Areva et EDF pour la France, Westinghouse pour les USA, Kepco pour la Corée du Sud, Toshiba pour le Japon, CGN pour la Chine et Rosatom pour la Russie. Au moins sept réacteurs seraient nécessaires pour produire 9600 MW et le coût serait de plusieurs milliards de dollars.
Toutefois une forte odeur de scandales entoure cette affaire avant même la soumission des appels d’offres. Rosatom a déjà pignon sur rue en Afrique du Sud et a du se faire plus discret depuis la plainte devant la justice de plusieurs organisations de défense de l’environnement. Des parlementaires exigent un débat avant toute décision et beaucoup voient dans ce marché la porte ouverte à toutes les magouilles financières possibles.
La nouvelle ministre de l’énergie, prenant acte de la décision de justice qui donnait raison aux organisations civiles au mois de juin dernier, avait toutefois déclaré qu’elle était favorable à l’énergie nucléaire mais qu’elle souhaitait que le processus d’achat soit « propre » car elle ne voulait pas se retrouver devant la justice tous les jours.
Le président de la Necsa a peut-être trouvé une solution : il suffit d’acheter en gros pour obtenir des prix intéressants ! Le scandale du siècle ne fait que commencer.
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Publié le samedi 16 septembre 2017
© RENAPAS
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