Sikhale Sonke, une organisation de femmes, formée après le massacre des mineurs grévistes le 16 aout 2012 à Marikana, accusent la compagnie minière Lonmin de ne pas remplir ses obligations du Plan social du travail et d’être de mauvaise foi.
« Nous perdons notre temps et nous voyons bien que Lonmin ne veut rien faire pour nous. Ce qu’ils promettent un jour, il l’oublient le lendemain » a déclaré la présidente de l’association en décidant de rompre tout dialogue avec Lonmin.
Quatre ans après le massacre, rien n’a été fait pour améliorer les conditions de vie des mineurs et de leurs familles. Le bidonville de Nkaneng n’a toujours ni eau courante, ni électricité, ni assainissement. Pourtant le rapport de la Commission Farlam avait signalé que les conditions de vie déplorable dans le bidonville avaient été une des raisons de la grève et de la colère des mineurs.
Selon la Charte minière et le Plan social du travail, les compagnies minières ont l’obligation de contribuer à l’amélioration de l’habitat des familles des mineurs. La disparition progressive des hostels, dortoirs pour hommes seuls, devait faire place à la construction de logements pour accueillir les familles. Rien n’a été fait à Marikana.
Pourtant en 2007, des fonds ont été donné à Lonmin par un organisme financier lié à la Banque Mondiale. Où est passé cet argent ? C’est ce qu’ont voulu savoir ces femmes qui ont déposé une plainte en juin 2015. Le gouvernement sud-africain n’a pas non plus fait l’effort de demander des comptes à Lonmin.
Depuis juin 2015, seulement trois réunions ont eu lieu, et tous les partenaires n’étaient pas présents, mais sans résultats. Les femmes de Sikhale Sonke ne baissent pourtant pas les bras : “ Nous n’allons pas rester assises alors qu’ils ne font que des bêtises. La lutte continue. »
Publié le jeudi 8 décembre 2016
© RENAPAS
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