En octobre dernier, la visite de la délégation syndicale du Cosatu à son homologue, ZCTU, au Zimbabwe s’était mal terminée. La délégation avait été reconduite à la frontière sans ménagement. Une autre visite est prévue pour le début février.
Le Cosatu est bien déterminé à aller au Zimbabwe au début février en dépit de l’accueil réservé fait à cette initiative au Zimbabwe comme en Afrique du Sud. Le porte-parole du syndicat a affirmé que le syndicat n’avait pas besoin de permission pour accomplir sa mission.
La centrale syndicale sud-africaine veut se rendre sur place pour évaluer la situation en ce qui concerne l’emploi, les droits des travailleurs, le respect des libertés fondamentales des personnes et les libertés politiques.
Ce projet de visite a été très mal accueilli par les autorités du Zimbabwe qui accusent le Cosatu "d’ingérence dans ses affaires intérieures". De son côté, l’ANC avait désapprouvé la première visite car il estimait qu’elle nuisait à la diplomatie prudente que mène le Président Mbeki envers son homologue du Zimbabwe.
Des élections doivent se tenir en avril prochain et les deux centrales syndicales ont émis des réserves sur leur tenue. " Notre sentiment est que selon l’actuel climat politique, les conditions pour des élections justes et libres n’existent pas " a déclaré le secrétaire général du COSATU à l’issue d’une rencontre avec son homologue du ZCTU (Zimbabwean Congress of Trade Unions) dans la ville du Cap vendredi dernier.
Les exemples d’entrave à la liberté syndicale et de réunion sont nombreux. Le denier en date est celui d’un atelier organisé par le syndicat sur le problème du VIH/sida qui a été annulé parce que la police exigeait d’y assister.
Le Président Mugabe est au pouvoir depuis l’accession du Zimbabwe à l’indépendance, il y a 24 ans.
Source Cosatu
Plus d'informations : Cosatu
Publié le lundi 24 janvier 2005
© RENAPAS
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