Depuis 1994, le système éducatif bénéficie du quart des dépenses publiques, mais effacer des années d’éducation séparée selon les races est une tâche complexe. Les enseignants estiment que les progrès sont trop lents pour les enfants les plus pauvres.
L’accès à une éducation de qualité pour tous est une priorité du gouvernement sud-africain. "Ouvrir les portes du savoir à tous " fait partie des grands principes contenus dans la Charte de la Liberté qui reste le document de référence.
L’écart entre la population blanche et la population noire en matière d’éducation se résume à quelques chiffres : en 2003, 99 % de la population blanche savait lire et écrire contre 66 % pour la population noire ; 16 % de la population blanche active avait un diplôme universitaire contre seulement 1,4 % pour la population noire.
Les différences entre population urbaine et population rurale sont encore plus grandes, comme les écarts entre provinces pauvres et provinces riches. Les provinces pauvres regroupent les territoires des anciens bantoustans où la population noire était parquée avec des infrastructures réduites ou inexistantes. Le manque d’écoles et la pauvreté de celles qui existent dans ces zones rurales est un lourd héritage du passé.
Pour réduire ces inégalités un plan d’action a été mis en place en 2003 pour assurer la gratuité dans les écoles les plus pauvres. Le plan prévoyait d’assurer l’abolition des frais de scolarité dans 40% des écoles pauvres pour commencer et d’arriver à la gratuité totale par paliers. Mais l’application du plan a pris de retard et on vient seulement d’annoncer des mesures pour 2005.
Pour les écoles les plus pauvres, les frais de scolarité s’élèvent à environ 50 rands par an, mais cette somme est encore trop élevée pour beaucoup de parents pauvres. Aussi la décision a été prise de dispenser les parents ayant des revenus inférieurs à 500 rands de payer ces frais. L’impossibilité de payer ces frais était très souvent une des raisons pour ne pas envoyer les enfants à l’école.
Pour le syndicat des enseignants SADTU, qui reconnaît les efforts accomplis depuis 1994, les choses ne vont pas assez vite et, pour son président Willy Madisha "Nous sommes loin de notre engagement pour assurer une école de qualité gratuite pour tous. Les portes du savoir ne sont pas complètement ouvertes pour une grande partie de notre population" .
Publié le mardi 28 décembre 2004
© RENAPAS
© RENAPAS
Pour nous contacter
Conception du site : AB
Site réalisé sous SPIP