Un nouveau directeur pour la SARB vient d’être nommé pour succéder à Gill Marcus. Tout le monde souhaite bonne chance au camarade Lesetja Kganyago et loue ses compétences, mais beaucoup doute de sa volonté de changer la politique économique du pays qui plombe la lutte contre le chômage, les inégalités et la pauvreté.
Cette nomination a été bien accueillie par le monde de la finance, mais beaucoup moins bien par le Cosatu et certains de ses syndicats. Devant le constat que l’obéissance aux injonctions de la Banque mondiale, du Fmi et des agences de notation ont conduit le pays au marasme économique avec des effets désastreux pour la population la plus vulnérable, le Cosatu ne veut plus de la continuité de cette politique pour l’avenir du pays.
Le Cosatu insiste aussi sur l’incompétence de la Banque centrale a enrayé la fuite des capitaux en refusant d’imposer une politique efficace du contrôle des changes. Le Numsa, syndicat des méatallurgistes, rappelle que les grands bénéficiaires de cette politique ont été les grandes compagnies multinationales Anglo-American, De Beers, Old Mutual, Investec, Didata, Gencor, Liberty etc.
Le scandale de Lonmin qui a pu payer de copieux dividendes à ses actionnaires par l’intermédiaire de ses succursales des Bahamas, alors que la compagnie a refusé des augmentations de salaires aux mineurs de Marikana est la tragique illustration de la nocivité de la toute puissance de la finance.
Le Cosatu « appelle le nouveau gouverneur à introduire des mécanismes nouveaux pour contrôler les prix, lutter contre la pauvreté, promouvoir la création d’emplois correctement rémunérés et de ne plus avoir pour objectif le seul contrôle de l’inflation ».
Le Numsa, qui est en total désaccord avec la politique économique menée par l’Anc et ses alliés, n y va pas par quatre chemins en dénonçant la nomination du Camarade Kganyago,"bien connu pour sa politique néo libérale en faveur du capital quand il était Directeur général du Trésor".
Le Cosatu, comme le Numsa demandent la nationalisation de la Banque centrale qui est l’une des rares qui soit privatisée et qui obéit plus à ses actionnaires qu’au gouvernement élu par le peuple.
Plus d'informations : Cosatu Media monitor
Publié le mercredi 8 octobre 2014
© RENAPAS
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