Après plus d’une année d’enquête dans quatre bidonvilles sur l’accès à des toilettes et des installations sanitaires qui respectent la dignité de leurs usagers, le HRC est arrivé à une conclusion très sévère pour la ville du Cap, accusée de violation des droits à l’égalité, la dignité et la santé des habitants
L’accès à l’eau potable , comme l’accès à des services sanitaires sont des enjeux cruciaux pour les habitants des townships et des bidonvilles qui se sont crées à leur périphérie. L’afflux constant d’une population rurale à la recherche d’un travail et d’immigrants pauvres des pays voisins, fait gonfler de manière anarchique ces installations de fortune.
L’apartheid ignorait les besoins de la population noire en matière de logements, d’accès à l’eau et l’assainissement. Depuis 1994, les programmes des gouvernements successifs ont massivement construit et permis l’accès à l’eau à des millions d’habitants, mais face aux besoins cet engagement reste bien deçà des promesses. D’où des éruptions de colère et de violence d’habitants frustrés, souvent réprimées par la violence policière.
Dans l’immense township de Khayelitsha au Cap, la Coalition pour la justice sociale(SJC) a fait une enquête dans auprès des résidents et examiner 256 toilettes portables chimiques que la municipalité avait fait installée. Le résultat est catastrophique : la moitié est inutilisable et l’ensemble d’une saleté repoussante. Les femmes y sont victimes d’agression et les enfants vont se soulager dans la nature.
Pour la SJC, la conclusion de la Commission des Droits humains est une victoire importante car « c’est une victoire pour la lutte pour la dignité et l’égalité des gens qui vivent dans les bidonvilles dans toute l’Afrique du Sud ». Cette va permettre aux associations de continuer à se battre au plan national et à s’adresser au nouveau Ministre des eaux et de l’assainissement pour qu’il assure formation du personnel et matériaux pour aider les municipalités à améliorer les normes sanitaires.
Ce qui est reproché à la ville du Cap s’est de s’être contentée de fournir des toilettes sans se préoccuper de leur entretien, sans consulter la population et de confondre droits fondamentaux et situation d’urgence. Les pauvres ont aussi droit au respect.
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Publié le jeudi 17 juillet 2014
© RENAPAS
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