Αprès les élections, le Président Jacob Zuma a prononcé le traditionnel discours sur l’Etat de la Nation pour indiquer les grandes orientations de son nouveau gouvernement. La transformation économique a été au cœur du discours.
L’économie sud-africaine traverse une crise profonde : la croissance est en panne, le taux de chômage ne faiblit pas, les grèves et la grogne sociale font la une des journaux et les agences de notation sont sans pitié et ont abaissé leur note à un infamant BBB-.
La réduction de la croissance est due selon le Président au contexte général mondial et les conditions économiques internes au pays : la grève dans le secteur des mines de platine a lourdement pesé dans la détérioration de l’économie. Une révision du fonctionnement du secteur des mines va être confié à un comité interministériel qui va examiner comment améliorer les conditions de vie des familles de mineurs, des villages qui entourent les mines et le respect du code minier par les compagnies minières.
En plein hiver austral, au moment où Eskom annonçait des délestages et des coupures de courant , le Président a abordé le délicat problème de la sécurité énergétique du pays, une question fondamentale pour assurer la croissance. Pour les cinq prochaines années, le Président a annoncé « une transformation radicale du secteur énergétique » reposant sur la diversité des sources d’énergie : charbon, solaire, éolien, hydraulique, gaz et nucléaire. L’exploitation des réserves de gaz de schiste pourrait être une nouvelle donne dans le domaine énergétique, mais les questions de la fracturation hydraulique et de la protection de l’environnement sont loin d’avoir aujourd’hui des réponses satisfaisantes.
Jacob Zuma a promis de nouvelles mesures pour accélérer la création d’emplois pour les jeunes qui sont touchés par un chômage massif, deux jeunes sur trois qui entrent sur le marché du travail ne trouvent pas d’emplois. Job Zuma a défendu la nouvelle loi qui permet l’embauche de jeunes grâce à des charges sociales allégées pour le patronat, loi vivement critiquée par le Cosatu.
Le Président a aussi promis l’examen d’un salaire minimum garanti réclamé par les syndicats comme un outil pour lutter contre la pauvreté et les inégalités. Un développement régional et une revitalisation des secteurs économiques comme le textile et l’habillement. doivent aussi être créateurs d’emplois
Toutes ces mesures devraient permettre d’atteindre l’objectif d’une croissance de 5% d’ici 2019. Toutefois le Président va devoir répondre aux questions des parlementaires, et des nouveaux venus du parti EFF, qui vont vouloir connaître les détails de la faisabilité de toutes ces promesses qui doivent théoriquement répondre aux urgences économiques et sociales du pays.
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Publié le mercredi 18 juin 2014
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