La médiation du Ministre des mines n’y a rien fait : mineurs et patronat restent sur leurs positions. Après cinq mois de grève, des familles sans ressources, au moins cinq mineurs tués, un impact négatif sur l’économie du pays, quelle issue à ce conflit sans précédent ?
« Il n’y a pas de solution pour le moment » telle a été la laconique déclaration du porte parole du Ministre des Mines à l’issue de l’échec de la médiation du Ministre Ngoako Ramatlhodi entre le patronat et le syndicat des mineurs en grève, Amcu.
Les deux parties entendent poursuivre les discussions sans la médiation du gouvernement, ce qui laisse les analystes un peu sceptiques sur les résultats étant donné que les discussions ont commencé dès le début du conflit.
Le secrétaire général de l’Anc, Gwede Mantashe, à l’issue d’une réunion de sa direction a déclaré que cette grève n’avait pas seulement des motifs économiques, c’est à dire des négociations salariales classiques, mais des motivations politiques cherchant à déstabiliser le pays, en accusant « des forces étrangères » d’être à la manœuvre.
Il accuse aussi le parti d’opposition, les Combattants de la liberté économique d’être impliqué dans les négociations, accusation entièrement assumée par les dirigeants du parti.
Le Conseil des Eglises d’Afrique du Sud qui est très actif pour venir en aide aux familles des mineurs a exprimé ses regrets « …Nous, les églises, regrettons qu’aucune résolution au conflit n’a pus être trouvée jusqu’à présent ». Les églises ont offert « une présence physique » pour tenter de créer un espace neutre » …pour que le processus continue pour les familles affamées et l’économie du pays qui sont en détresse ».
Des voix s’élèvent aussi pour demander que les autorités locales s’impliquent pour améliorer les conditions de vie des mineurs et offrent des conditions de logement décentes à leurs familles : « cela serait une bonne base pour le retour des mineurs au travail et une amélioration tant attendue du niveau de vie » écrit The Afrikaanse Handelsinstituut (AHI) qui estime que cette grève de cinq mois est une menace pour la sécurité nationale et économique.
Les discussions doivent reprendre entre les deux parties car il y aurait « d’autres options possibles » pour le patronat et Amcu, qui affirme avoir fait des concessions, doit consulter sa base.
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Publié le mardi 10 juin 2014
© RENAPAS
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