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Liste électorale de l’ANC : les anciens et l’éthique

La liste des candidats aux élections du 8 mai 2014 vient d’être rendue publique et sur les deux cents noms quelques-uns font sourciller le comité d’éthique qui réunit douze vétérans de la lutte et vieux sages.

. Andrew Mlangeni, un compagnon de lutte de Nelson Mandela, arrêté à Rivonia et condamné à la prison à vie au bagne de Robben Island, a annoncé que le comité allait se réunir pour examiner la liste à la loupe et faire part de son opinion sur la présence de quelques personnalités peu recommandables sur la liste du parti.

Dina Pule, ancienne ministre de la communication avait été limogée quand on avait découvert que son petit ami avait bénéficié d’un contrat de 6 millions de rands et Toni Yengeni, qui a fait de la prison pour son rôle dans le scandale sur l’achat d’armes et qui, une fois libéré a de nouveau été emprisonné pour conduite en état d’ivresse, discréditent l’Anc. Tony Yengeni n’est pas sur la lliste des candidats, mais Dina Pule est sur la liste et en position d’être élue.

On est bien loin des principes qui ont fait la réputation de l’Anc et qui lui ont valu le vaste soutien populaire que l’on sait. Albert Luthuli, Oliver Tambo et bien d’autres anciens, étaient connus et admirés pour leur intégrité, leur dévouement et leur mode de vie irréprochable.

Ben Turok, un autre vétéran qui annoncé qu’il se retirait de la vie politique, est lui aussi déçu de trouver sur cette liste le nom d’élus qui ont été déclarés coupables de corruption par le comité d’éthique parlementaire qu’il présidait jusque là. Cette semaine, le comité a voté un nouveau code de conduite pour les parlementaires plus sévère qu’auparavant pour ceux qui transgressent la loi. Mais une fois que le comité a fait son enquête et déféré le coupable devant la justice, c’est le parti qui décide de son avenir.

Deux rapports sont attendus et pourraient causer des dégâts quelques semaines avant les élections : celui de la médiatrice sur la rénovation de la résidence de Nklanda du Président Zuma et celui de la Commission Farlam sur le massacre de Marikana.

La médiatrice, Thuli Madonsela, a rendu public son rapport sur les dépenses extravagantes de la rénovation de la résidence secondaire présidentiel aux frais du contribuable. Elle n’a pas que des amis au sein du gouvernement, mais elle est nommée pour sept ans et à toute latitude pour enquêter. Si Zuma est directement impliqué dans le scandale, le comité des sages ne pourra pas l’ignorer et devra « poser des questions qui fâchent » au président qui en position numéro un sur la liste.

Le rapport de la Commission Farlam devrait, après bien des reports et interruptions de séances, enfin être rendu public au mois d’avril. Déjà l’audition des différents témoins et partis impliqués dans cette page sombre de l’histoire du pays fait apparaître de graves dysfonctionnements au sein de la police. Des mineurs ont été tués après avoir levé les mains en l’air pour se rendre, d’autres qui avaient été blessés sont morts faute de soins. Le travail de la commission est d’établir les responsabilités de chacune des partis dans ce drame, et celles de la police au plus haut niveau, sont déjà avérées et sont très lourdes.

L’Anc ne peut plus, devant la multiplication des scandales et la conduite coupable de certains de ses élus, se contentait d’un discours. Il lui faudra couper les mauvaises branches au plus vite. Les membres du public et les partis politiques ont jusqu’au 1er avril pour déposer des recours devant la Commission électorale s’ils contestent certaines candidatures.

Plus d'informations : Cosatu Media monitor

Publié le vendredi 14 mars 2014


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