En Afrique du Sud 2,4 millions de malades reçoivent les anti rétroviraux qui leur permettent de vivre, le programme le plus important au monde, mais ce programme risque d’être mis à mal par un manque de médicaments accessibles en ville comme dans les zones rurales.
En Afrique du Sud 2,4 millions de malades reçoivent les anti rétroviraux qui leur permettent de vivre, le programme le plus important au monde, mais ce programme risque d’être mis à mal par un manque de médicaments accessibles en ville comme dans les zones rurales.
Un rapport publié par un groupe d’ONG fait état d’un nombre important de cliniques , dispensaires et hôpitaux à cours de médicaments et qui sont obligés de renvoyer les malades sans leurs rations mensuelles de médicaments. Un arrêt de la prise de médicaments a des répercussions dramatiques sur la santé des malades et très souvent le virus devient résistant au traitement.
Le Stop Stock Outs Project voudrait voir une stratégie mise en place pour prévenir le manque de médicaments et des moyens pour assurer un approvisionnement sans rupture de stocks dans le secteur de la santé publique. Les provinces les plus touchées sont les provinces pauvres et rurales de l’Etat libre, du Mpumalanga et du Limpopo.
Le Ministre de la santé qui connait la situation veut mettre en place un système où les hôpitaux pourront passer directement leur commandes aux fournisseurs en supprimant le système du dépôt qui a montré ses limites logistiques.
L’Afrique du Sud a aussi un grand nombre de malades atteints de tuberculose qui résiste au traitement habituel. Environ 15000 de ces malades pourraient être traités par une nouvelle molécule qui a fait ses preuves si elle était moins chère.
Le comprimé de linézolide mis au point et vendu par la compagnie pharmaceutique Pfizer coute 676 rands, un prix beaucoup trop élevé pour les malades qui demandent une baisse de prix et la possibilité d’obtenir un générique à moindre coût. Chaque année 94 000 cas de tuberculose résistante sont détectés de par le monde et 20 % de ces cas n’ont pas accès au traitement, ce qui entraîne une issue fatale et met la famille et les proches en danger.
L’Inde produit un générique qui coûte seulement 80 rand par comprimé, mais l’Afrique du Sud ne peut pas l’importer car Pfizer détient la licence et est le seul à pouvoir commercialiser le médicament. La plupart des compagnies pharmaceutiques ne sont guère intéresser à développer les recherches pour la tuberculose car les malades sont en général pauvres, donc les profits seront limités. En 2012 neuf millions de personnes dans le monde ont contracté la tuberculose, 1,3 million en sont mortes, mais les profits passent avant la vie.
Les militants de Treatment Action Campaign et de Section 27 n’ont pas l’intention de se contenter d’une journée de commémoration, mais de ne ménager aucun effort pour que les avancées contre les deux maladies continuent, de relever les défis encore nombreux pour que le sida et la tuberculose soit complètement et vraiment éradiqués.
Publié le lundi 2 décembre 2013
© RENAPAS
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