L’hiver austral est une saison particulièrement chaude sur le plan social. Le mois d’août est traditionnellement le mois des négociations salariales entre patronat et syndicats et ces derniers appellent à la grève pour soutenir les revendications. L’année 2013 suit la tradition mais sur fond de mécontentement profond du monde ouvrier et de divisions syndicales.
Après la grève dans l’industrie automobile qui pourrait prendre fin si les syndicats acceptent la dernière offre patronale d’une augmentations de 10%, le syndicat des transports a appelé à la grève dans les transports aériens et les avions de la South African Airways risquent de rester à terre si la grève qui a commencé ce lundi 26 août s’étend. Les grévistes syndiqués du Satawu, affilié au Cosatu, représente 70% du personnel de SAA.
Le Num vient de lancer une grève dans le secteur de la construction et du bâtiment dont il syndique une partie des travailleurs ; le Numsa, son rival de la métallurgie syndiquant aussi des travailleurs du bâtiment, ce qui a provoqué des incidents chaque syndicat accusant l’autre de chasser sur ses terres. La grève dans ce secteur ne sera pas sans incidence sur la construction de la centrale de Medupi qui a déjà pris un retard considérable. Le Num dénonce aussi les appels d’offres truqués pour la construction des infrastructures pour la Coupe mondiale de football et met en cause pas moins de 15 entreprises.
Le Num a déjà lancé des grèves dans le secteur minier et demandent une augmentation de 60%, alors que son nouveau rival Amcu exige le doublement des salaires. L’ombre de la tragédie de Marikana est dans toutes les têtes et le climat reste très lourd dans les mines de platine, d’or et de charbon.
Les ouvriers du textile et de l’habillement eux aussi menacent de se mettre en grève à l’appel de leur syndicat le Sactwu, (Sactwu), les dernières discussions salariales ayant échoué. Le syndicat a sondé ses adhérents qui se disent prêts à se mettre en grève. Ils demandent 7% d’augmentation sans conditions, le patronat cède sur les 7% mais avec conditions. Inacceptable pour le syndicat qui se bat pour un salaire minimal garanti dans le secteur textile, que l’atelier soit en zone urbaine ou rurale.Le textile sud-africain traverse une période difficile et plus de 50 000 emplois ont disparu ces dernières années.
Le porte parole du Cosatu , Patrick Craven , a déclaré que les employeurs portaient un part de responsabilité dans le déclenchement des grèves parce qu’ils pensent que les demandes des travailleurs ne sont pas raisonnables « mais elle le sont parce que vous ne pouvez pas construire une économie moderne avec des salaires de misère ».
Plus d'informations : cosatu Media Monitor
Publié le lundi 26 août 2013
© RENAPAS
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