Un document de onze pages qui a pour ambition de ramener le calme dans le secteur minier a été signé par les protagonistes, patronat, gouvernement et syndicats, à l’exception du syndicat Amcu, qui demande plus de temps de réflexion et un mandat clair de ses adhérents avant d’apposer sa signature.
Le vice Président Klagema Motlanthe avait la lourde tâche de réunir autour de la table tous les protagonistes du secteur minier et il peut se vanter d’avoir restauré le dialogue dans un secteur économique clé qui est victime d’instabilité et de violence guère encourageante pour les investisseurs. Le souvenir des 50 morts des mines de platine de Marikana reste un obstacle majeur.
L’accord cadre aborde deux aspects essentiels des causes de conflit entre employeurs et employés. La première est celle des conditions de travail et de salaires et les conditions de vie des mineurs dont la majorité sont des travailleurs migrants. L’autre question est celle du retour à l’ordre et au respect de la loi, un aspect plus que sensible depuis la tragédie de Marikana.
Pourquoi Amcu qui a participé aux discussions et a largement contribué à élaborer le document n’a pas signé le document et a demandé un délai pour consulter ses adhérents ? Certains participants accusent le syndicat d’être de mauvaise foi et de tenter d’introduire certaines conditions au dernier moment.
Parmi ces conditions de dernière minute, Amcu veut que Blade Nzimande, le Secrétaire général du Parti communiste sud-africain retire la qualification « d’organisation de groupe armé » dont il a gratifié Amcu, que Anglo Gold réembauche les travailleurs licenciés et que Glencore Xstrata réembauchent les 1000 mineurs licenciés et donnent à Amcu le droit d’organiser les travailleurs là où le syndicat est majoritaire. Des conditions qui n’ont aucune chance d’être entendues comme préalable à la signature du document.
Le vice-Président reste toutefois optimiste et s’attend à ce que le syndicat réfractaire signe le document rapidement puisque ses représentants n’ont émis aucune objection au cours de sa rédaction. « Ce document contient tous les apports des partenaires du secteur minier, Amcu y compris, donc c’est autant leur document que le nôtre » a expliqué Kaglema Motlanthe. Le document a été signé par la Chambre des mines, le Cosatu et la Fedusa pour les syndicats, et la ministre des ressources minières.
Des grèves sporadiques et illégales ont éclaté dans des mines d’or et dans les mines de platine et devant la volatilité du climat, le Cosatu a réitéré sa demande d’une rapide mise en place de l’accord, même s’il n’est pas entièrement satisfaisant.
Dans cette déclaration, le Cosatu reconnait l’ampleur des problèmes dans le secteur minier, mais il insiste sur le rôle vital des mines pour l’économie sud-africaine et sur la nécessité de mettre fin à l’anarchie qui règne dans les mines et qui a déjà coûté trop de vies.
Plus d'informations : cosatu Media Monitor
Publié le jeudi 4 juillet 2013
© RENAPAS
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