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Les syndicats sud-africains mobilisés pour le 1er Mai

Pas moins de 25 cortèges et rassemblements sont prévus dans toute l’Afrique du Sud pour le 1er mai. Les manifestants se ressembleront sous le mot d’ordre : une classe ouvrière unie pour une transformation économique radicale.

Pour le Cosatu, la défense des travailleurs pour leurs droits et la lutte pour une transformation de l’économie sont les deux facettes d’un même combat. L’économie doit permettre la création massive d’emplois sans lesquels la lutte contre la pauvreté et les inégalités n’est qu’un discours vide de sens.

Pour que la voix de la classe ouvrière se fasse entendre, il faut que le Cosatu renforce ses rangs par une meilleure organisation et recrute massivement : deux travailleurs sur trois ne sont pas syndiqués. Les ouvriers les plus vulnérables, les ouvriers agricoles, les domestiques, les jeunes et ceux qui travaillent dans des petites entreprises, hésitent à se syndiquer de peur de représailles patronales.

Le syndicat doit être au service de ses adhérents en protégeant leurs droits, en particulier en cas de licenciements abusifs et pour améliorer les salaires et les conditions de travail. Une des conditions à remplir pour une meilleure défense des travailleurs par les syndicats est de rapprocher le syndicaliste de base des dirigeants syndicaux.

La lutte contre la corruption à tous les niveaux du syndicat est un devoir pour rétablir la confiance entre les travailleurs et leurs syndicats. La corruption des dirigeants syndicaux par le patronat en achetant ou en accordant des privilèges à ceux qui devraient d’abord défendre les travailleurs est une des causes de la désaffection pour les syndicats, ce qui affecte grandement l’unité syndicale indispensable pour faire avancer la cause de la classe ouvrière.

Les structures de l’économie qui prévaut en Afrique du Sud doivent être transformées en profondeur pour enfin donner des réponses concrètes aux trois défis du pays : pauvreté, chômage et inégalités. Tout en reconnaissant les avancées faites depuis près de 20 ans, il est clair que les objectifs de la Charte de la Liberté sont encore loin d’être atteints.

Le Cosatu va faire campagne pour un salaire minimum garanti à tous les travailleurs, la semaine de 40 heures, des pénalités pour les entreprises qui ne respecteront pas ces mesures, une réforme fiscale pour réduire les inégalités de revenus qui ne devraient pas dépasser les limites de 1 à 16 , l’introduction d’avantages sociaux pour tous, comme le congé maternité et la couverture médicale, l’amélioration de la formation.

Le Cosatu est convaincu que le Plan National de développement qui cherche à créer des emplois par la dérégulation du marché du travail, l’introduction de salaires inférieurs au seuil de pauvreté pour les jeunes fait fausse route. Le Cosatu rejette toutes ses mesures qui favorisent le patronat au détriment des travailleurs et se dit prêt à les combattre.

Plus d'informations : cosatu Media Monitor

Publié le mercredi 1er mai 2013


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Syndicats et monde du travail

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