Le plan national de lutte contre la pandémie du sida en Afrique du Sud a mis un frein sérieux à la propagation de la maladie et a amélioré la qualité et l’espérance de vie des malades. Mais la vigilance reste toujours à l’ordre du jour et l’association Treatment Action Campaign reste en alerte pour faire reculer toujours plus la maladie.
Une expérience a été menée sur 24000 personnes de 2004 à 2001 au nord de la province du Kwazulu-Natal. La prise d’antirétroviraux a fait chuté de 40% le risque des nouvelles infections. "Cette étude est très significative. Elle ajoute un autre morceau au puzzle en montrant que la les traitements permettent aux personnes infectées de mener une vie active et réduisent le risque de transmission du virus » a expliqué le Pr Tanser qui a dirigé l’étude.
Toutefois la bataille n’est pas encore définitivement gagnée et l’association Tac reste vigilante. Elle vient de remettre au Ministre du commerce et de l’industrie Rob Davies, qui présidait un forum sur la propriété intellectuelle, un mémorandum pour améliorer la prochaine loi sur le droit de propriété intellectuelle et l’autorisation de licences pour la fabrication de génériques.
« Les personnes qui vivent avec le VIH/sida ont montré l’importance de défendre les intérêts de la santé publique dans la discussion. Nous ne manifestons contre le Ministre, mais nous voulons rappeler aux législateurs la voix des personnes marginalisées. Celles qui vivent avec le sida et la tuberculose et la société civile doivent être partie prenante du processus d’élaboration des lois qui auront un impact sur l’accès aux médicaments et aux soins en général » a déclaré le secrétaire général de Tac.
Le Ministre a répondu que le projet de loi serait bientôt rendu public et que cette dernière devait assurer un équilibre entre « les droits des innovateurs et les droits de l’humanité, être à la fois un stimulant pour l’innovation et favoriser l’accès aux médicaments et à la santé publique ». Le ministre a loué le rôle des médicaments génériques dans la lutte contre le sida en Afrique du Sud.
En Afrique du Sud, les licences sont largement accordés, 2442 en 2008 et pourtant cela n’a pas encouragé la production locale de génériques, aussi les malades sud-africains payent leurs médicaments beaucoup plus chers que dans d’autres pays émergents, comme l’Inde. Par exemple, le comprimé de linezolide , un antibiotique contre la tuberculose coûte 10 rands en Inde, mais 660 rands en Afrique du Sud où Pfizer détient la licence.
Pour Tac et Médecins sans frontières une révision de la loi devrait aboutir à moins d’autorisation de licences pour une plus grande compétitivité et des prix plus bas.
Plus d'informations : Treatment Action Campaign
Publié le mercredi 27 février 2013
© RENAPAS
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