La situation tendue dans la région des vignobles et vergers de la province du Cap occidental a peu de chance de s’apaiser après l’annonce du report au mois de mars de l’examen de la révision du salaire minimal.
La Ministre du travail, Mildred Oliphant, a annoncé qu’il était impossible légalement de réviser le salaire minimal avant le mois d’avril 2013. Il faut légalement attendre 12 mois avant de procéder à une nouvelle révision et la dernière a eu lieu en mars de cette année.
Cette déclaration contredit celle du Ministre de l’agriculture, Tina Joemat-Petterson, qui avait donné la date du 4 décembre pour annoncer de nouvelles propositions salariales. Les grévistes avaient en conséquence suspendu leur mouvement et avaient repris le travail dans l’espoir que leurs revendications, un salaire de 15 euros par jour au lieu des 7euros payés actuellement, seraient entendues.
Le ministère du travail avait encouragé toutes les parties a faire part de leurs revendications avant la fin du mois à la commission chargée de collecter toutes les informations pour faire des recommandations. Les négociations ont commencé le 15 novembre et tout le monde s’attendait à une décision pour le 4 décembre.
Mildred Oliphant a averti les travailleurs qu’ils pouvaient se mettre en grève s’ils ne sont pas contents du report de la décision concernant leurs salaires, mais qu’aucune violence ne serait tolérée.
Ses propos contredisent ceux que la Ministre de l’agriculture a tenu au journal The New Age en déclarant que les fermiers avaient « commis des atrocités » contre leurs ouvriers et que les grèves pour des salaires corrects étaient des « grèves historiques ». « Les protestations des ouvriers agricoles ne concernent pas que les salaires, mais les conditions déplorables dans lesquelles ils vivent. En tant que nation, nous n’avons pas à être fiers d’avoir encore des travailleurs vulnérables dans l’agriculture et la pêche ».
Le Cosatu a réagi avec colère à l’annonce du report de la révision du salaire minimal car elle mine les négociations en cours et fait courir le risque d’une nouvelle flambée de violence. « Tout va exploser le 4 décembre ; le sang va couler » a–t-il prédit. Les négociations en cours visent à trouver un compromis acceptable par des augmentations de salaires immédiates et à calmer le jeu dans un secteur prêt à s’enflammer.
La coalition des organisations de travailleurs agricoles qui regroupent près d’une vingtaine de membres, syndicats et organisations de la société civile appellent à la reprise de la grève le 4 décembre en précisant les modalités pour éviter la violence.
Plus d'informations : cosatu Media Monitor
Publié le mercredi 28 novembre 2012
© RENAPAS
© RENAPAS
Pour nous contacter
Conception du site : AB
Site réalisé sous SPIP