Le Cosatu fermement opposé à la mise en place du péage autoroutier mobilise ses troupes et bien au delà pour faire du 30 avril une journée d’action de masse. Plusieurs manifestations et rassemblements sont prévus dès le 23 avril pour finir avec une gigantesque manifestation nationale le 30 avril.
L’opposition à cette nouvelle ponction dans le porte monnaie des usagers de la route est très forte et dépasse les rangs des syndicats ou des organisations. En plus la menace de sanctions contre les automobilistes qui n’auront pas fait la démarche de l’enregistrement et n’auront pas leur carte électronique a fait monter la tension d’un cran. Les tarifs sont différents d’un portique à l’autre et les automobilistes qui n’auront pas leurs cartes devront payer au moins trois le tarif ordinaire !
Pour Patrick Craven, porte parole du Cosatu « c’est la pression populaire qui fera reculer le gouvernement. Si le pouvoir populaire a fait tomber les gouvernements en Afrique du Nord, il peut certainement mettre un arrêt à cette agression contre notre niveau de vie ».
Plusieurs recours devant les tribunaux ont été déposés contre Sanral, l’agence nationale des routes, qui abuserait de son monopole pour imposer ses tarifs. AfriForum fait valoir que cela est contraire à la Loi sur la concurrence qui stipule qu’aucune entreprise en position dominante n’est autorisée à utiliser cette position de manière abusive. L’association de consommateurs Opposition aux péages urbains a aussi déposé plainte.
La Chambre de commerce et d’industrie(Sacci) et l’organisation patronale (Busa ) ont déclaré leur inquiétude devant ce système qui va accroître les coûts du transport qui seront répercutés sur les consommateurs. De plus il semble que ce péage imposé ne va pas dans le bons sens pour améliorer les infrastructures routières qui en ont grand besoin.
La Société protectrice des animaux aussi fait entendre sa colère devant le refus de Sanral de lui accorder l’exonération du droit de péage. Les véhicules de la Société utilisent fréquemment les autoroutes pour venir au secours des animaux errants chiens, chevaux ou vaches. « C’est absolument ridicule, même immoral d’utiliser notre argent durement gagné, pour payer le péage ».
Ce que demandent tous les opposants au système de péage est au moins le report de la mise en place du système afin de clarifier des points encore obscurs comme l’obligation légale ou non de l’enregistrement pour avoir la carte électronique de paiement du péage, et d’une manière plus radicale,l’abandon pur et simple d’une taxe supplémentaire pour les usagers de la route.
Plus d'informations : cosatu Media Monitor
Publié le lundi 23 avril 2012
© RENAPAS
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