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Changement climatique : rendez vous à Durban

Durban, la grande ville au bord de l’océan indien fait les derniers préparatifs pour accueillir chefs d’états, personnalités, experts, représentants des Ong, journalistes, en tout plus de monde que la ville en avait accueilli pour la coupe du monde de football. Un rassemblement qui doit déboucher sur des décisions concrètes pour éviter le pire aux plus pauvres de notre planète.

Les estimations vont jusqu’à 40 000 personnes dont 6000 Ong et 2000 journalistes qui vont séjourner pendant deux semaines pour participer aux débats, aux séances plénières, aux expositions et profiter de l’occasion pour faire du tourisme sur la côte ou dans l’arrière pays. Une manne pour les hôteliers, un casse-tête pour les autorités de la ville qui font tout pour être à la hauteur de l’événement. De multiples activités sont organisées autour de la conférence, un Festival culturel Durban Green Festival, un espace pour les ONG à l’université « the People Space », etc.

En plus d’être une vitrine pour les touristes, la ville de Durban veut montrer qu’elle est pionnière dans le respect de l’environnement et qu’elle a des réalisations « vertes » à montrer et encore beaucoup de projets à venir. Et toute cette activité en respectant l’environnement : emballage réduit et recyclable, limitation de l’eau en bouteille et couverts jetables.

L’enjeu de ce rendez-vous mondial est énorme car il s’agit de prendre des décisions pour limiter la production de carbone et le réchauffement climatique aux effets désastreux. Les scientifiques estiment que la réduction de 2°C du réchauffement climatique est très certainement insuffisant pour éviter le désastre écologique et COP 17 doit se conclure par un accord contraignant pour tous les pays pour limiter les dégâts car « la maison est en feu » depuis longtemps déjà.

L’Afrique du Sud est au treizième rang mondial des pays émetteurs de gaz à effet de serre : la compagnie d’électricité, Eskom, le complexe pétrochimique Sasol, les mines, les aciéries, les fonderies, les mines sont de gros pollueurs. Si les écologistes y sont largement favorables, ces industries voient d’un mauvais œil le plan gouvernemental ambitieux de protection de l’environnement pour tenir son engagement fait en 2009 de réduire de 34% ses émissions de gaz à effets de serre d’ici 2020.

Le réchauffement climatique est bel et bien une réalité pour l’agriculture sud-africaine qui doit faire face à une météo capricieuse, à une diminution des pluies, un allongement des périodes de sécheresse, des inondations inhabituelles ou des chutes de neige jamais vues auparavant. Les vignobles de la province du Cap sont affectés comme les cultures de maïs dans l’Etat libre.

Les exploitants agricoles doivent faire face à des évènements imprévus, remplacer du matériel endommagé ou faire des investissements. Ce qui amènent les plus pessimistes à prédire des hausses des prix alimentaires, la réduction des exportations et une disparition de nombreuses exploitations, les propriétaires ne pouvant plus faire face aux dépenses imprévues.

L’ Afrique du Sud a une double responsabilité en accueillant la conférence : réussir pour elle-même et tous les pays du continent africain la transition vers une économie plus respectueuse de l’environnement et créatrice d’emplois et faire en sorte qu’elle aboutisse à des décisions contraignantes et innovantes des pays les plus pollueurs pour protéger une planète en grand danger et améliorer la vie de tous.

Publié le vendredi 25 novembre 2011


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