L’hiver austral est une période difficile sur le plan social pour l’Afrique du Sud. C’est la période des négociations salariales où les grèves se multiplient pour faire aboutir les revendications. L’annonce d’une hausse du chômage arrive au plus mauvais moment.
L’hiver austral est une période difficile sur le plan social pour l’Afrique du Sud. C’est la période des négociations salariales où les grèves se multiplient pour faire aboutir les revendications. L’annonce d’une hausse du chômage arrive au plus mauvais moment.
Après les grèves dans le secteur pétrochimique, les mineurs ont cessé le travail pour les mêmes raisons : ils veulent des augmentations de salaires pour vivre correctement. On estime que pour arriver à faire face aux dépenses essentielles et compenser les hausses des prix alimentaires et des carburants,il faudrait un salaire minimum de 6000 rands par mois. Un mineur arrive tout juste à gagner 4000 rands par mois. Le taux d’inflation est de 5% mais les grèvistes exigent des augmentations entre 10 et 15% selon les secteurs d’activité.
Les travailleurs agricoles sont loin du compte avec un salaire légal minimum de 1375 rands par mois, salaire rarement payé et encore moins revendiqué car on ne fait pas grève pour son salaire dans le monde agricole qui n’aime pas beaucoup les syndicats. De plus les services comme l’électricité ou les transports sont directement prélevés sur les salaires par le patron, sans compter l’épicerie achetée sur l’exploitation. Il ne reste pas grand chose à la fin du mois.
L’annonce d’une hausse du chômage qui atteint officiellement le taux de 25,7% , le plus haut depuis sept ans a fait l’effet d’une douche froide alors que le gouvernement a fait de la lutte contre le chômage une des ses priorités. Sur dix Sud-Africains en âge de travailler, quatre seulement ont un emploi et cette situation vérifie malheureusement que la croissance à elle seule n’est pas créatrice d’emplois.
Les économistes et experts du monde du travail s’accordent pour dire que la situation est alarmante et que le taux chômage trop élévé alimente la tension sociale. Le nombre de demandeurs d’emplois est bien supérieur aux emplois créés et l’on peut craindre des suppressions d’emplois dans de nombreux secteurs dans les prochains mois.
Il faudrait beaucoup plus d’investissements dans les infrastructures, l’amélioration et la modernisation des usines et les nouvelles technologies. Le ministre du développoment économique vient d’annoncer que des mesures vont être prises pour alléger la bureaucratie pour les investissements étrangers et accelérer le processus.
Il faudrait une volonté politique forte pour sortir le pays de la pauvreté et des inégalités qui touchent ceux là même qui ont mis tous leurs espoirs dans l’Afrique du Sud nouvelle, mais qui attendent toujours des jours meilleurs.
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Publié le lundi 1er août 2011
© RENAPAS
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