La conférence de Rome a confirmé des hypothèses pour mieux lutter contre les infections par le VIH et réduire la mortalité des malades. Ces avancées scientifiques donnent un nouvel espoir à des millions de personnes, mais encore faut-il que la volonté politique des gouvernements des pays les plus touchés par la pandémie mettent en place les processus d’accès à ces nouvelles méthodes.
Depuis 2007 des essais cliniques ont confirmé l’hypothèse que la circoncision chez les hommes réduisait les risques d’infection par le VIH et sa transmission. Une expérience menée dans le camp de squatters Orange Farm près de Johannesburg le montre clairement. Tous les hommes âgés de plus de 15 ans pouvaient avoir accès gratuitement à l’intervention. 20 000 circoncisions ont été pratiquées et le taux d’infection a chuté de manière spectaculaire, 55% de moins pour les hommes circoncis. Le ministre de la santé, Aaron Motsoaledi était déjà favorable à cette pratique et la campagne va certainement prendre de l’ampleur car le coût de l’intervention est faible, environ 40 euros, et les bénéfices en termes de droit à la vie inestimables.
Une autre avancée a été faite en ce qui concerne le traitement précoce par les antirétroviraux. La prise de ces médicaments dès que le taux des CD4, qui mesure la charge virale dans l’organisme, atteint 350 diminue les risques de mortalité et d’infections par les maladies opportunistes comme la tuberculose.
Une expérience a été menée sur 877 couples dont l’un des partenaires est séropositif, le traitement précoce par les antirétroviraux du partenaire infecté a fait chuté la transmission au partenaire sain de manière spectaculaire : un seule transmission au lieu de 27 pour les couples sans traitement.
En Afrique du Sud, la campagne de dépistage a permis à 12 millions de personnes de se soumettre volontairement aux tests de dépistage. Grâce à cette campagne 1,7 millions de personnes ont su qu’elles étaient séropositives, connaissance indispensable pour suivre les traitements disponibles. Mais trop souvent, les personnes infectées ont connaissance de leur statut trop tard quand leur CD4 a chuté à moins de 200 et que le risque de mortalité est grand.
Treatment Action Campaign en s’appuyant sur les résultats de ces expériences demandent au gouvernement de revoir sa politique d’accès aux traitements et de ne plus attendre que les taux de CD4 des malades soient inférieurs à 350 pour avoir accès aux antirétroviraux. Cette politique si elle est plus coûteuse au départ permettrait une avancée considérable pour les malades et pour le pays en luttant plus efficacement contre la pandémie.
Plus d'informations : Des avancées pour lutter contre le sida
Publié le jeudi 21 juillet 2011
© RENAPAS
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