Un programme de dépistage, de conseils et de traitement va être mis en place pour les adolescents à partir de 12 ans. Treatment Action Campaign est prête à apporter son soutien à condition qu’il soit préparé en amont et que les droits des enfants soient respectés.
Ce dépistage précoce est une réponse aux données qui montrent que depuis plusieurs année la prévalence de la maladie parmi les jeunes est une cruelle réalité : 20 % des jeunes femmes de 18 à 20 ans sont infectées et les grossesses chez les adolescentes sont très nombreuses.
Le dépistage serait un moyen d’enrayer la pandémie et cette campagne permettrait aussi d’aborder les questions de sexualité et de santé avec les jeunes, mais pour Tac cette politique doit s’entourer de la garantie de pouvoir apporter un soutien à ceux qui en auront besoin.
Tac met en garde sur le fait que les établissements scolaires ne sont pas forcément les lieux les mieux adaptés car rares sont les écoles qui disposent d’une assistante sociale ou une infirmière. Ce travail ne peut pas se faire sans une préparation adéquate.
Les abus sexuels, les brutalités, la consommation de drogues sont monnaie courante dans les écoles et on n’imagine mal comment une campagne de dépistage qui exige la confidentialité et un soutien pourra être menée dans un milieu aussi peu favorable. Le jeune séropositif risque d’être stigmatisé.
Aussi Tac demande que les jeunes, les familles, toutes les équipes nécessaires au soutien des jeunes malades soient prêtes avant le début de la campagne de dépistage. L’adolescence est un moment complexe de la vie et exige une formation pour ceux qui sont en charge de ces jeunes. Le dépistage doit être volontaire, confidentiel et un jeune doit avoir le droit de le refuser.
Si cette campagne peut favoriser le dialogue entre les jeunes et leurs parents, ceux-ci ne devront pas influencer le choix de leurs enfants, ce qui serait une violation de leurs droits. Pour la secrétaire générale de Tac « il doit y avoir des directives claires et une stratégie à long terme qui prévoit le soutien psychologique et sociale pour les jeunes avant et après le test. Il faut préparer les parents, les enseignants, les élèves avant le début de la campagne pour établir des fondations solides qui seront une garantie contre la stigmatisation et la discrimination ».
Des référents doivent être mis en place pour s ‘assurer que les élèves ne vont pas quitter l’école et qu’ils obtiennent des soins médicaux suivis. Si tous ces préalables sont mis en place, alors la campagne peut être un succès et l’association Tac est prête à la soutenir.
Tac demande que le Sanac (Conseil national sud-africain pour la prévention du sida) attache une grande attention aux questions soulevées avant le lancement de la campagne de dépistage du Vih/sida pour les adolescents.
Plus d'informations : TAC
Publié le lundi 21 février 2011
© RENAPAS
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