Une conférence organisée par le Cosatu vient de réunir une cinquantaine d’organisations de la société civile, acteurs au quotidien sur le front de la justice sociale. L’Anc n’a pas été invitée et a vu rouge en accusant le Cosatu de trahison.
L’Anc par la voix de son secrétaire général, Gwede Mantashe a accusé le Cosatu d’avoir organisé cette conférence en ayant en tête la formation d’une nouvelle alliance ou d’un nouveau parti politique en opposition à l’Anc. « Nous notons que ni l’Anc, ni le Sacp, ni le Sanco n’ont été invités, ce qui met la conférence en position d’alternative à l’alliance existante... ».
Les relations tumultueuses entre les membres de l’alliance ont pris ces derniers temps de l’ampleur, le secrétaire général du Cosatu Zwelezima Vavi accusant le parti au pouvoir d’avoir dans ses rangs « une élite prédatrice » et « des hyènes politiques » et haussant le ton sur la corruption et le goût du luxe effréné des nouveaux riches.
Gwede Mantashe reconnaît qu’il y a des « différences idéologiques » et qu’elles ne datent pas d’aujourd’hui avec le Cosatu, mais la fédération syndicale est indépendante et qu’aucune mesure disciplinaire ne peut être prise, contrairement à ce qui a été fait avec la Ligue de la jeunesse de l’Anc.
La réponse des participants à la conférence a été très vive et ils ont rejeté en bloc l’accusation de complot contre l’Anc. Le représentant de Section 27, une organisation qui regroupe des juristes, n’y va pas de main morte en accusant l’Anc de « paranoïa » comme au temps de Thabo Mbeki.
Cette conférence a été organisée pour donner la parole aux sans voix et à tous ceux qui attendent les changements qui tardent et devant le constat que « les pauvres deviennent impatients ». Treatment Action Campaign espère que cette conférence va permettre à tous ceux qui se battent sur le terrain de mieux coordonner leurs actions et de se battre ensemble pour la justice sociale. Des coordinations vont se mettre en place à tous les niveaux pour que les droits inscrits dans la constitution sud-africaine deviennent une réalité pour tous.
De nombreux participants condamnent la réaction de l’Anc qui au lieu de se féliciter de voir la société civile se mobiliser pour aider à combattre la corruption, améliorer la vie des plus pauvres essaie de l’intimider.
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Publié le vendredi 5 novembre 2010
© RENAPAS
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