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Anc , Cosatu, Sacp : un ménage à trois difficile

La triple alliance depuis sa création en 1990 a connu bien des remous et jamais cette coalition des forces progressistes sud-africaines n’a été un long chemin tranquille. Mais la dernière querelle est un coup de semonce sérieux et met à nu les désaccords entre les partenaires.

Le premier accroc sérieux dans cette entente a été l’adoption en 1996 du programme économique dit Gear (Croissance, emploi et redistribution) que l’Anc a adopté sans discussion avec ses partenaires et en déclarant que c’était à prendre ou à laisser. Ce programme qui faisait la part belle aux marchés et au libéralisme économique ne pouvait pas satisfaire les syndicats et les communistes qui mettaient en avant les besoins des plus pauvres et de la classe ouvrière.

La défense des intérêts des pauvres et des travailleurs est la raison d’être de ces deux formations, alors que l’Anc, mouvement de libération, met en avant la construction d’une nation avec toutes ses composantes, y compris la nouvelle bourgeoisie noire avide de pouvoir politique et économique.

Ces nouveaux riches arrogants et corrompus sont dénoncés avec de plus en plus de vigueur par les syndicats qui doivent défendre leurs troupes contre les licenciements, les mauvaises conditions de travail, les salaires qui ne permettent pas de vivre décemment, la cherté de la vie et la pauvreté.

Le secrétaire général du Cosatu, Zwelinzima Vavi, en critiquant publiquement le gouvernement pour son inaction contre la corruption et en désignant nommément des ministres s’est attiré les foudres de l’Anc qui menace de le poursuivre devant la justice pour diffamation.

La réaction du Cosatu et du Sacp n’a pas traîné et ils ont menacé de quitter l’alliance si la procédure judiciaire était mise en route.

Il semblerait que l’Anc fasse machine arrière car la dernière rencontre de responsables de l’Anc, du Cosatu, du Sacp et du Sanco a été qualifiée par le secrétaire général de l’Anc de « détaillée et candide ». Il a précisé que les questions à l’ordre du jour avait été la discussion sur la nature de la triple alliance et le programme stratégique, mais que l’affaire Vavi n’avait pas été en discussion.

Il n’en reste pas moins que la question épineuse de savoir qui de l’Anc ou de l’Alliance en tant que telle doit avoir le rôle politique dirigeant n’a jamais été tranchée et qu’elle revient sur le devant de la scène régulièrement. Les différents entre les partenaires ne manquent pas et les questions concernant les entreprises de sous-traitance, la situation énergétique et l’emploi des jeunes sont brûlantes.

Un sommet est prévu le mois prochain pour discuter d’une nouvelle politique économique de croissance. En attendant, la Coupe du monde va apporter un répit aux querelles politiques et aux graves questions économiques auxquelles il faudra bien trouver des solutions.

Plus d'informations : cosatu Media Monitor

Publié le mercredi 9 juin 2010


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