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11 février 1990, un géant sort de prison

Quand les portes de la prison Victor Verster se sont ouvertes pour laisser sortir Nelson Mandela, le plus célèbre prisonnier politique du monde, la foule médusée a vu apparaître dans le soleil, un homme de grande stature aux cheveux blancs, symbole triomphant d’une ère nouvelle pour son pays, l’Afrique du Sud.

Dans un article de Anc ToDay, Kgalema Motlanthe, le vice-président de l’Anc et de la République d’Afrique du Sud revient sur la signification de cette journée historique qui reste l’événement le plus porteur d’espoir de la fin XX iéme siècle.

Il n’hésite pas à comparer cette libération avec l’établissement de la première république noire en Haïti en 1804 et l’indépendance du Ghana en 1957, jalons sur la longue route du peuple noir pour se libérer de l’esclavage et la colonisation.

Nelson Mandela, qui a su avec brio unir principes et pratique politique, incarne les vertus si rares en politique du dévouement, de l’humilité au service de la justice, de l’égalité, de l’unité et de la réconciliation.

L’article revient sur le concept de liberté qui ne fait pas de distinction entre l’opprimé et l’oppresseur, la libération des opprimés libère l’oppresseur, et ensemble ils peuvent construire un monde nouveau. Ce concept, Nelson Mandela l’a mis en pratique en rencontrant, après sa sortie de prison, la veuve de Hendrick Verwoerd, l’homme qui incarnait le système d’apartheid et le juge Quartus de Wert qui l’avait condamné à la prison à vie.

Nelson Mandela n’a jamais dissocié son destin individuel de celui de son peuple et de celui de son mouvement de libération, l’ANC. Cette symbiose d’un dirigeant exceptionnel et du mouvement de masse permet de comprendre la nature particulière de la révolution sud-africaine. « Ces deux courants combinés en une vague puissante a finalement balayé la loi de l’apartheid ». L’histoire difficile et complexe de la période transition ne peut se comprendre si l’on réduit l’histoire aux caprices et soubresauts de la vie d’un individu.

Les obstacles étaient pourtant nombreux, des prédictions des plus pessimistes qui voyaient l’Afrique du Sud plongée dans un bain de sang, à ceux qui cyniquement sapaient tous les efforts des négociateurs en alimentant les luttes fratricides, aux criminels qui n’ont pas hésité à assassiner Chris Hani, le secrétaire général du Sacp. Les machinations de « la troisième force » n’ont reculé devant rien pour anéantir les espoirs du peuple sud-africain et provoqué le chaos et l’anarchie.

Dans ce contexte dangereux, Nelson Mandela a su mettre en garde les militants de son mouvement contre la voie trop facile de la « vengeance qui détruit et ne construit pas » et dire à ceux de la province du Natal plongée dans la lutte fratricide entre I’Inkhata et l’Anc « jetez vos armes à la mer » !

Vingt ans après, beaucoup de choses ont été faites pour la reconstruction, mais beaucoup reste encore à faire dans ce processus permanent de la construction d’une nation et d’une société plus juste. C’est maintenant le rôle de la nouvelle génération de prendre le relais pour que la pauvreté et l’inégalité dans laquelle trop de Sud-africains vivent encore aujourd’hui soient éradiquées, de construire une société plus humaine reposant sur l’idéal et les principes pour lesquels Nelson Mandela était prêt à sacrifier sa vie.

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A lire :

La longue marche vers la liberté par Nelson Mandela

Plus d'informations : anc today

Publié le mardi 9 février 2010


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