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Quel rôle de l’Etat pour l’économie sud-africaine ?

Plusieurs dirigeants de l’Anc se sont exprimés ouvertement pour une refonte complète des entreprises d’état comme Eskom, Transnet, SA Airways et le secrétaire général de l’ANC Gwede Mantashe a proposé la nationalisation de la Banque centrale. Plusieurs syndicats ont immédiatement apporté leur soutien à ces propositions.

Mathews Phosa, trésorier de l’Anc, a demandé que le fonctionnement des entreprises publiques soit « rationalisé » et qu’elles ne soient plus dirigées seulement comme des entreprises qui cherchent d’abord à faire des profits, mais que leur stratégie répondent mieux aux besoins des priorités gouvernementales de développement.

Il suggère un changement radical de gestion en rattachant ces entreprises aux ministères concernés et la suppression du ministère des entreprises publiques. « Par exemple je ne vois pas pourquoi Transnet n’est pas rattaché au ministère des transports. Il faut revoir sérieusement le rôle et le mandat de ces entreprises » a t- il déclaré au cours d’un dîner à Queenstown.

Pour lui, le gouvernement a hérité des entreprises publiques en 1994 et elles continuent d’être gérées comme au temps de l’apartheid alors que les besoins de la population dans les domaines de la santé, de l’éducation sont énormes tout comme la création d’emplois et la formation d’une main d’œuvre qualifiée.

Les profits réalisés par ces entreprises devraient servir au développement du pays au lieu de permettre d’attribuer des salaires pharaoniques aux PDG. Par exemple, le PDG d’Eskom en conflit avec le conseil d’administration exige la coquette somme de 85 millions de rands pour accepter de partir !

Plusieurs de ces entreprises sont en crise et il y a souvent conflit d’intérêts dans les attributions des appels d’offre qui reviennent parfois à des ministres qui sont aussi hommes ou femmes d’affaires. Au sein de l’alliance Anc, Sacp, Cosatu les avis divergent sur le rôle de ces entreprises publiques dans l’économie nationale et le débat est vif.

La proposition de nationaliser la Banque centrale (South African Reserve Bank) faite par le secrétaire général de l’Anc, Gwede Mantashe, a immédiatement provoqué la banque à réagir et à réaffirmer son indépendance . « La Sarb conduit ses activités dans l’intérêt public, sans chercher à faire des profits maximum et le contrôle est exercé par les actionnaires et le gouvernement ». Un changement de statut fait craindre à la direction une main mise du gouvernement sur la stratégie financière et le fonctionnement de l’institution.

Mais c’est bien là où le bât blesse et le Cosatu qui soutient la proposition de nationalisation affirme que la politique de maîtrise à tout prix de l’inflation et des taux d’intérêt élevés pénalisent la population pauvre et freine la reprise économique.

Le Cosatu va même plus loin et déclare » les gens ne connaissent pas l’identité de ces actionnaires, mais il y a de fortes probabilités que ce sont de riches financiers, hommes d’affaires et patrons dont les intérêts sont bien différents de ceux de la majorité de la population ». Le puissant syndicat de la métallurgie (Numsa) demande une discussion sérieuse sur les nationalisations au sein de l’Alliance car les inégalités de plus en plus grandes et le chômage massif posent de sérieux défis au gouvernement actuel.

Tous ceux qui souhaitent une révision complète du fonctionnement des entreprises publiques et plaident pour des nationalisations font bien sûr référence à la Charte de la Liberté.

ÉÉ

Plus d'informations : cosatu media monitor

Publié le mercredi 27 janvier 2010


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