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Délicat arbitrage au sein du gouvernement pour Jacob Zuma

La distribution des portefeuilles, l’équilibre entre les ministères et le cabinet présidentiel est un exercice particulièrement délicat pour Jacob Zuma qui doit satisfaire ses alliés de gauche, la puissante centrale syndicale Cosatu et le Sacp, le parti communiste sud-africain et répondre aux attentes de l’ensemble de ses concitoyens. La question de savoir qui gouverne vraiment le pays revient souvent sous la plume des commentateurs.

La création d’un ministère du développement économique confié à Ebrahim Patel, un syndicaliste avait alarmé l’opposition qui voyait dans cette nomination la main mise des syndicats sur la politique économique du pays. Mais la nomination de Trevor Manuel à la tête de la Commission de planification nationale avait rassuré le patronat. D’autres voyaient dans ces nominations une sorte de façade, de vitrines vides, sans grand pouvoir de décision.

La grande question est de savoir qui au sein du gouvernement décide de la politique économique alors que des promesses ont été faites aux électeurs selon les cinq grandes priorités définies par le programme électoral : emploi, santé, éducation, réforme agraire, lutte contre la criminalité et si la nouvelle organisation sera plus efficace que la précédente.

Le regroupement des ministères par pôle d’intérêt a permis à Jacob Zuma qui en a nommé le ministre responsable de lancer un signal de modération à ses alliés de gauche. Par exemple si l’ancien syndicaliste Ibrahim Patel est dans le pôle économique, il n’en est pas le responsable, ni d’ailleurs Trevor Manuel.

Déjà le Cosatu a émis des réserves sur la place trop importante à ses yeux faite à Trevor Manuel, dans la planification de la politique économique et la centrale syndicale a exprimé sa méfiance envers l’ancien Ministre des finances qu’elle accuse d’avoir été un des responsables de la politique néo-libérale menée sous la présidence de Thabo Mbeki.

Le but de la restructuration du gouvernement est d’assurer plus de coordination, d’efficacité et de lisibilité à l’action gouvernementale. Les réponses aux doléances des citoyens, en particulier les plus pauvres qui attendent avec impatience un emploi, un logement, un point d’eau, une école ou un dispensaire pourraient ainsi trouver des réponses plus rapides. Leur efficacité reste maintenant à prouver.

Publié le vendredi 23 octobre 2009


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