Il a longtemps qu’on en parle et c’était une des priorités du manifeste électoral de l’ANC pour les élections de 2009, promesse renouvelée par le Président Jacob Zuma dans son discours à la nation. Dans sa publication hebdomadaire, l’ANC revient en détail sur ce projet qui devrait devenir réalité rapidement.
L’idée fondamentale du projet est de donner à tous les Sud-Africains un accès à un système de santé efficace, équitable et permanent basé sur les principes du droit à la santé pour tous et sur la solidarité sociale.
L’état financera et il sera demandé une contribution de la part du patronat et des salariés. Ces contributions seront moins élevées que les contributions demandées par le système actuel d’assurance maladie volontaire qui exclut tous ceux qui n’ont pas d’emplois. Tous les fonds seront gérés par une caisse commune. Cette idée n’est pas nouvelle et de nombreux pays ont adopté des systèmes semblables. En Afrique du Sud même, l’idée avait été débattue et des projets avaient été élaborés, mais sans jamais aboutir.
Depuis 1994, l’Anc réfléchit à cette question qui est devenue cruciale. La situation dans le système de santé publique s’est détérioré à cause du plus grand nombre de malades qui consultent et du manque de personnels et de financement pour face à cet afflux. Ces problèmes non résolus ont provoqué la colère des personnels, infirmières et médecins, qui voient leurs conditions de travail se détériorer chaque jour, sans aucune contrepartie financière. De plus, il est notoire que l’administration des services de santé n’est pas toujours à la hauteur et que des fonds ont été mal utilisés, voire détournés. Le manque de médicaments en particulier pour les malades du sida ont créé des situations dramatiques pour nombre de patients.
La médecine privée n’est accessible qu’à un nombre restreint de patients qui ont les moyens de payer les factures de plus en plus lourdes. Il arrive très souvent que des malades qui n’ont plus les moyens d’aller dans le service privé viennent grossir les rangs des malades du secteur public, créant des situations explosives de surcharge de travail. Les contributions volontaires à des systèmes d’assurances privées sont devenues inabordables pour beaucoup de salariés et il n’y a plus que 15% de la population qui a recours à ce système.
Confronté à ces défis, le gouvernement a décidé d’agir et de présenter au Parlement très rapidement un programme d’action pour mettre en place un système national d’assurance maladie (NHI) ; d’améliorer la qualité des services de santé ; de refondre le système de santé et son fonctionnement ; d’améliorer les ressources humaines pour la planification, le développement et la gestion des services de santé ; d’accélérer la mise en place du plan national de lutte contre le VIH/sida et les maladies sexuellement transmissibles, la tuberculose et les maladies contagieuses. Ce programme doit s ‘accompagner d’une mobilisation de la population. Tout en révisant de fond en comble le système public de santé, le gouvernement ne touchera pas au secteur privé qui a un rôle important à jouer.
Les caractéristiques du NHI seront les suivantes : un seul organisme pour collecter les fonds et distribuer les ressources aux divers services ; une couverture maladie pour tous les Sud-africains et assurer les soins nécessaires gratuitement grâce à un système solidaire ou les plus riches paient pour les plus pauvres ; économiser et contrôler les coûts pour les achats de médicaments et de matériel.
Ce système sera introduit par étapes après une vaste consultation de tous les acteurs pour élaborer une nouvelle législation répondant aux besoins d’un système de santé de qualité pour tous.
Le projet est ambitieux, mais il est très attendu par la majorité de la population qui vient de renouveler sa confiance à l’Anc ; les personnels de santé qui sont épuisés et les malades qui s’entassent dans les hôpitaux. L ‘échec n’est pas envisageable. .
Plus d'informations : ANC
Publié le mardi 28 juillet 2009
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