La nomination de Gill Marcus à la tête de la banque centrale sud-africaine à été saluée à l’unanimité, des financiers aux syndicalistes : la compétence est saluée d’un côté, l’ engagement politique de l’autre. Ce poste est certainement un poste pivot en ces temps de crise et le travail qui attend le futur gouverneur est colossal.
Gill Marcus est familière du monde de la finance et de l’économie. Député de l ‘Anc, elle a dirigé la commission des finances au Parlement et elle a été vice-ministre des finances de 1996 à 1999. Puis elle a été nommée adjointe de Tito Mboweni, l’actuel gouverneur de la banque centrale, qu’elle remplacera à la fin de son mandat en novembre 2009. Elle préside actuellement le conseil d’administration d’une grande banque sud-africaine, Absa. Pour beaucoup d’observateurs , ce mélange de compétences au service du secteur public et du secteur privé est un atout majeur.
Son appartenance à l’Anc ne semble pas vraiment effrayer les marchés. Elle a participé à tous les débats politiques sur les finances publiques et connaît sur le bout des doigts tous les dossiers sensibles de la politique monétaire, de la crise du rand à la maîtrise de l’inflation. Elle a joué un rôle de première importance dans la mise en route d’un système de collecte des impôts, entièrement rénové après 1994 avec Pravin Gordhan, le nouveau Ministre des finances La présence de ces deux personnalités aux commandes des finances du pays est saluée comme un atout majeur pour le gouvernement de Jacob Zuma.
Elle prend son poste dans une situation privilégiée comparée à celle de bien des gouverneurs de banque centrale de par le monde parce que son prédécesseur a réussi à maintenir le système bancaire sud -africain éloigné de la tourmente financière mondiale. Comme lui, elle devra certainement affronter la grogne et la rogne des syndicats qui n’appréciaient pas la politique économique conservatrice de Tito Mboweni, accusée d’être un obstacle au développement et au plein emploi. Mais son expérience politique lui sera d’un grand recours pour le débat qui ne va pas manquer de se poursuivre par ces temps de crises et d’agitation sociale.
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Publié le jeudi 23 juillet 2009
© RENAPAS
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