L’Afrique du Sud est officiellement entrée en récession et cette situation est un défi de plus pour le nouveau gouvernement. Comment répondre aux attentes de la population quand l’économie est au plus mal ?
Dans son bulletin Anc Today, le parti au pouvoir demande à la population de ne pas sombrer dans les désespoir et aux décideurs politiques et économiques de travailler ensemble avec les syndicats pour éviter le pire.
L’Afrique du Sud ne pouvait pas échapper à la crise mondiale et dans son Manifeste électoral l’Anc n’avait pas caché cet impact sur l’économie du pays, tout en notant que le secteur financier sud-africain restait plus solide que beaucoup d’autres dans la tourmente mondiale.
La question majeure est d’éviter les licenciements massifs qui viendraient gonfler la cohorte des chômeurs d’une part, et d’autre part créer des emplois pour donner du travail à ceux qui en cherchent un désespérément.
Le gouvernement avait déjà mis en place un programme d’extension et d’amélioration des infrastructures publiques. Le pays a besoin d’améliorer son réseau routier et ferroviaire, ses ports, ses barrages, de construire des logements, des écoles, des centres de santé et des hôpitaux. Ces travaux créeront des emplois et apporteront une amélioration des conditions de vie de millions de sud-africains, qu’ils vivent dans les townships ou dans les zones rurales des anciens bantoustans.
Le gouvernement a prévu une dépense de R787 milliards de rands et il augmentera le déficit budgétaire par de nouveaux emprunts si nécessaire pour tenir ses engagements auprès de ses électeurs d’améliorer les secteurs de l’éducation et de la santé. Il s’engage aussi à augmenter le nombre d’emplois dans ces secteurs vitaux de la fonction publique ainsi que dans le secteur de la police et de la justice.
Pour renforcer ce programme, une deuxième phase est prévue qui aura pour but de créer des emplois dans des secteurs nouveaux comme les aides à domicile pour les malades et des services de santé de proximité, des projets de protection de l’environnement. Pour programme, le gouvernement prévoit d’investir 4,1 milliards de rands sur cinq ans.
Pour le secteur privé, l’Anc veut encourager le dialogue avec tous les partenaires pour éviter les licenciements et rechercher toutes les solutions pour maintenir les emplois en ayant recours à l’allongement des vacances, les stages de formation, les réductions d’horaires, le partage du travail. Des aides financières seront accordées aux entreprises en difficulté.
Les aides sociales accordées aux plus démunis qui bénéficient aujourd’hui à 13 millions de Sud-Africains vont être étendues. L’âge pour avoir droit au minimum vieillesse va être abaissé à 60 ans et l’âge des enfants ouvrant droit à une allocation va être porté de 16 à 18 ans pour améliorer la fréquentation scolaire. Une aide alimentaire sera accordée aux plus pauvres qui sont les plus touchés par la hausse des prix des produits alimentaires.
La crise mondiale a mis en évidence les dysfonctionnement des services financiers et bancaires et l’Anc veut saisir cette occasion pour exiger une régulation et un contrôle à l’échelle mondiale de ces secteurs pour éviter une répétition de ces désastres financiers qui mettent en danger toutes les économies et plus particulièrement celles des pays les plus pauvres.
L’Anc attend aussi beaucoup de la mise en place du Ministère de contrôle et d’évaluation qui a la responsabilité de veiller aux performances du secteur public. L’engagement du gouvernement à éliminer la corruption, à engager les personnes les plus compétentes à des postes de responsabilité, à respecter les engagements dans la transparence et l’efficacité va dépendre en grande partie du travail de ce ministère.
L’Anc est bien conscient que sa responsabilité pour gérer la crise est entière et qu’il sera jugé sur les résultats.
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Plus d'informations : ANC
Publié le lundi 1er juin 2009
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