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Jacob Zuma confiant dans la victoire de l’Anc aux élections

Sir David Frost vient d inviter Jacob Zuma, Président de l’Anc à son émission « Frost Over The World’ » sur la chaîne Al Jazeera. Les questions ont porté sur les élections, la révision constitutionnelle éventuelle, la violence et la criminalité.

Pour Jacob Zuma, la victoire électorale de l’Anc ne fait aucun doute et il affirme même que cette victoire « sera plus forte que jamais ». Le fait d’affronter un » homme de Dieu » en la personne de Mvume Dandala, candidat pour le Cope ne lui fait pas peur « Je crois qu’il y a eu quantité d’hommes de Dieu dans la politique sud-africaine par le passé. C’est le dernier de mes soucis ». Il craindrait plutôt une opposition organisée, cohérente avec un bon programme, des candidats connus et populaires, ce qui n’est pas le cas avec le nouveau parti Cope. Il exclut une victoire significative de ce nouveau parti, crée en 2008 et qui n’a pas eu le temps nécessaire de préparation pour affronter des élections en avril 2009. La menace ne lui semble pas « réaliste « parce que le Cope ne présente pas d’alternative crédible à l’Anc.

Si l’Anc remporte les élections avec une majorité des deux tiers, David Frost pose la question d’une révision éventuelle de la constitution pour que Jacob Zuma bénéficie de l’immunité et échappe à la justice. Pour Jacob Zuma, cette hypothèse est hors de propos « pourquoi je ferai cela ? nous avons une démocratie constitutionnelle en Afrique du Sud. Aucun président, même avec une majorité des deux tiers peut limoger des juges et annuler une procédure judiciaire ». Aucun citoyen ne peut échapper à loi et donc il sera le premier président en exercice à comparaître devant la justice et c’est la cour qui décidera de sa culpabilité ou non.

S’il est déclaré coupable, il démissionnera et il y aura des personnes compétentes au sein de l’Anc qui pourront le remplacer à la tête de l’Etat. « Nous ne manquons pas de dirigeants capables. Je pense que nous avons un collectif de direction qui pourra nous donner un président et le processus se fera en toute tranquillité ». Pour preuve, il évoque la transition tranquille entre l’actuel Président Motlanthe et l’ancien Président Mbeki et se dit confiant dans la capacité de l’Anc « à braver la tempête ».

Quand David Frost aborde la question de la violence et de la criminalité qui atteint des sommets, Jacob Zuma se dit là aussi confiant. La violence politique est une affaire du passé. « ...Alors que nous vivons en démocratie depuis 15 ans et que nous avons eu plusieurs élections, la violence politique est impossible aujourd’hui ». Toutefois, il précise que l’Anc invite tous ses adhérents et tous les partis politiques à la tolérance pour une campagne électorale sans violence.

David Frost lui rappelle que le nombre de meurtres en Afrique du Sud est de 50 par jour, le plus élevé du monde et que beaucoup de monde s’inquiète de la sécurité pendant la Coupe du monde de football en 2010. Jacob Zuma ne nie pas cette réalité, mais il assure que toutes les mesures seront prises et que la criminalité aura sérieusement diminué d’ici là et pourquoi pas « proche de zéro » !

La dernière question portait sur la polémique autour de la présence de Nelson Mandela à un meeting de l’Anc dans la province du Cap oriental et Jacob Zuma est revenu sur le fait que Nelson Mandela lui-même a insisté pour être présent. Tout a alors été organisé pour qu’il soit présent et « nous en sommes très heureux parce qu’il est l’un de nos plus extraordinaire dirigeant... Il est âgé, mais il est au courant que nous menons une campagne électorale et il est un des nôtres et quand il répète que cette campagne doit être digne et respectable, les militants de l’Anc prennent cela très au sérieux parce que c’est un conseil de notre très cher Président Mandela »

Plus d'informations : cosatu media monitor

Publié le mardi 3 mars 2009


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