TAC, l’association de lutte contre le sida, a tenu son cinquième congrès dans une atmosphère plus sereine et porteuse d’espoir. Après des années de controverses, le gouvernement a enfin pris la mesure de la gravité de la situation sur l’épidémie du sida qui décime des milliers de femmes et d’hommes. Les cinq cents congressistes ont salué la participation de représentants du gouvernement et de l’Anc à leurs débats.
Les congressistes s’engagent à mettre en œuvre à tous les niveaux un partenariat solide et à travailler avec le gouvernement et l’Anc pour mettre en œuvre de manière efficace les programmes de traitement et de prévention. Pour autant, cette collaboration ne veut pas dire que Tac renonce à maintenir la pression sur le gouvernement et à mobiliser l’opinion sur les grandes questions.
Les congressistes demandent au gouvernement de rétablir le dialogue avec les personnels de santé et le monde scientifique après des années de « négationnisme ». Tac s’accorde à reconnaître que le tissu social et économique, les inégalités dont les femmes sont victimes sont des facteurs déterminants dans la propagation du VIH. Toutefois TAC est convaincu que l’état de la société n’est pas immuable, qu’il peut être changé par une stratégie adéquate pour relever toute une série de défis clairement définis.
Le Plan national est une grande avancée, toutefois le nombre de malades traités de 350 000 reste bien en dessous de l’objectif qui était de 530 000 pour 2008. La pandémie du sida touche tous les aspects de la vie des Sud-Africains aujourd’hui et étant donnée son ampleur, des milliers de personnes seront encore affectées pendant des années. C’est pourquoi le Conseil national sud-africain de lutte contre le sida (Sanac), dont Tac salue le travail sous la direction de la vice-présidente Phumzile Mlambo Ngcuka, doit devenir une structure permanente avec un mandat clair et les moyens nécessaires pour fonctionner.
Tac est très préoccupé par l’extension et la persistance de la tuberculose. Le nombre de décès dus à la tuberculose est passé de 22 000 en 1997 à 74 000 en 2005 et la maladie a fait de nombreuses victimes parmi les personnels de santé. Le plan adopté en 2007 semble inadéquat et des mesures d’urgence doivent être prises.
L’Afrique du Sud reste un des pays où la mortalité infantile reste très élevée : 75 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année. Une campagne nationale doit avoir lieu en avril 2008 pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant, prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Tac demande au ministère de la santé de peser de tout son poids dans cette campagne où la société civile sera fortement impliquée.
Le Congrès sort plus fort et plus uni que jamais avec une nouvelle génération de militants prêts à travailler avec le gouvernement, tout en se réservant le droit de demander des comptes et de faire pression pour que les bonnes décisions soient prises. Tac est convaincu qu’il n’y a pas d’avenir pour l’Afrique du Sud, s’il n’y a pas de lutte pour améliorer la vie et la dignité des malades du sida et des femmes. Source TAC
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Publié le lundi 24 mars 2008
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