Plusieurs déclarations faites récemment par Jacob Zima, Président de l’ANC ont fait les gros titres des journaux et provoqué de nombreuses controverses. Au point qu’il a jugé utile de « clarifier » ses dernières déclarations.
Il récuse d’emblée l’idée que ces propos sont en contradiction ave les positions de l’ANC et accuse les médias d’avoir déformé ou « mal interprété ses propos ».
Jacob Zuma affirme qu’il n’a jamais dit que la législation du travail devrait être assouplie, plus flexible pour le patronat. Mais étant donné l’existence de deux économies, la formelle et l’informelle, il fallait veiller à améliorer le sort des travailleurs de la seconde économie. Devant l’étonnement des syndicats à ses propos, il a choisi d’aller à leur rencontre et il n’a pas, comme le dit la presse, été « convoqué « par la direction du Cosatu.
À propos de la discrimination positive et des propos tenus lors du congrès du syndicat Solidarity, majoritairement blanc, Jacob Zuma croît au dialogue avec tous les syndicats à ce sujet. La discrimination positive a pour but de réduire les inégalités entre noirs et blancs qui ont prévalu pendant des années, mais cela ne peut pas se faire au détriment d’un groupe. La question doit être posée et des solutions trouvées dans la situation actuelle de manque de travailleurs qualifiés.
La possibilité d’un référendum sur la peine de mort a soulevé un tel tollé que Jacob Zuma a réaffirmé sa position et la position de l’ANC à ce sujet. « Il n’y a pas d’ambiguïté à ce sujet, l’ANC est contre la peine de mort », mais d’ajouter que dans un pays démocratique les gens ont le droit de s’exprimer et qu’il peut y avoir débat sur une question controversée. L’ANC a pour sa part immédiatement déclaré que s’il y avait un référendum sur la peine de mort, il ferait campagne contre.
Son entretien au Financial Times concernant Thabo Mbeki a aussi été déformé. Il n’a pas dit que le Président et le gouvernement en exercice n’avaient plus de pouvoirs Tous les membres de l ‘ANC qui occupent des postes de décision, du niveau local au niveau national, doivent des comptes à l’ANC, même si comme c’est le cas aujourd’hui deux personnes différentes occupent le poste de Président de l’ANC et celui de chef de l’Etat. « Les pouvoirs, les devoirs et les responsabilités du Président de la république qui sont inscrits dans la Constitution sud-africaine n’ont pas été changés ou diminués ». Le gouvernement dirigé par l’ANC met en œuvre la politique définie par l’ANC. Toutefois cette politique n’est pas comparable « aux dix commandements » et le parti est une force vive et dynamique qui évalue sa politique et donc peut la modifier si besoin est.
La personnalité de Jacob Zuma et ses propos à l’emporte-pièce dont la presse est friande et qui souvent étonnent et parfois choquent ses alliés au point qu’ils nécessitent une clarification, n’ont pas fini d’alimenter les débats.
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Publié le vendredi 14 mars 2008
© RENAPAS
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