La Conférence de l’ANC à Polokwane a identifié les secteurs prioritaires de son action pour les cinq années à venir. La conférence unanime a reconnu que la « manière la plus efficace pour lutter contre la pauvreté passait par l’éducation »
L’un des premiers objectifs à atteindre est d’arriver à la complète gratuité de l’enseignement jusqu’à la fin de l’enseignement secondaire pour les familles pauvres. D’ici 2009, 60% des écoles devraient devenir des « écoles sans frais de scolarité ».
L’argent reste encore le facteur déterminant pour avoir accès à une éducation de qualité A cette rentrée scolaire, le ministre de l’éducation de la province du Kwazulu-Natal a insisté pour que les directeurs d’école ne refusent pas les enfants dont les parents n’ont pas l’argent pour payer les frais de scolarité.
Dans la province du Cap, l’Alliance pour l’éducation, a demandé que les directeurs acceptent ceux qui n’auront pas l’uniforme complet, réglementaire et obligatoire et demande que l’état prenne en charge le coût de ces uniformes.
Dans la province du Cap oriental, une des plus pauvres du pays, l’accent est mis sur la distribution gratuite de repas le midi dans tous les établissements scolaires. Les enfants qui ont faim n’ont pas de bons résultats scolaires. Mais cette gratuité qui a été mise en place dès 1994 dans les écoles primaires a donné lieu à quantité de malversations et le système est sérieusement à revoir.
Les livres et la papeterie qui sont fournis gratuitement aux élèves n’arrivent toujours pas à temps pour la rentrée, un effort a été demandé aux autorités locales et au personnel pour que le début des cours ne soit pas retardé par la non-distribution de ce matériel.
La qualité de l’éducation est un ont enjeu majeur pour former les jeunes. Cette année un nouveau programme dans l’enseignement secondaire va rendre obligatoire l’enseignement des mathématiques et des sciences. Il faut rappeler que « l’éducation bantoue » réservée aux élèves noirs se contentait dans le meilleur des cas à leur apprendre à lire et à écrire mais surtout à obéir ! le déficit dans ces disciplines est immense et la question de la formation des maîtres est loin d’être résolue ; dans l’immédiat le recours aux enseignants étrangers semble la seule solution.
L’aide aux élèves en difficulté, l’allocation de bourses, en particulier pour les études supérieures, la formation des maîtres devraient peu à peu se mettre en place. Mais dans un pays où la couleur de la peau et l’argent déterminaient le type d’éducation auquel vous aviez droit, le chemin est encore long pour que les portes du savoir soient ouvertes pour tous.
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Publié le samedi 19 janvier 2008
© RENAPAS
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