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Le triste sort des ouvriers agricoles sud-africains

Les conditions de vie déplorables des ouvriers agricoles au temps de l’apartheid ont été dénoncées par ceux qui se battaient contre un système qui reposait sur l’exploitation sans merci d’une main d’œuvre à bon marché. Depuis 1994, les conditions ont peu changé si l’on en croit les nombreux articles de presse qui sont consacrés à la vie quotidienne dans les zones rurales.

Dans la région du Cap ouest, connue pour ses vignobles, le système du « dop » continue de sévir. Il s’agit de payer les ouvriers en nature en leur donnant du vin, les enfants y compris. Cette habitude a des conséquences désastreuses : alcoolisme chronique et malformations congénitales

L’utilisation d’engrais chimiques sans aucune précaution cause des ravages dans toutes les zones rurales et parfois au-delà, l’épandage de ces substances chimiques se faisant par avion car les exploitations commerciales s’étendent sur des milliers d’hectares. Il n’est pas rare non plus que les ouvriers agricoles utilisent de vieux fûts ayant contenu des engrais comme récipients pour l’eau qu’ils utiliseront pour boire ou pour cuire les aliments. Aucun vêtement de protection n’est fourni à ceux qui manipulent ces produits, alors qu’il existe une législation remontant à 1947 qui oblige à protéger ces travailleurs.

Les fermiers, en dépit des nouvelles lois, sont toujours maîtres absolus et peuvent chasser comme bon leur semblent leurs ouvriers. Ces évictions touchent des familles entières car l’ouvrier travaille et vit sur l’exploitation. En perdant son travail, il perd aussi le toit qui abritait la famille. S’il porte plainte, il est très souvent perdant devant les tribunaux.

Les coups et les mauvais traitements sont monnaie courante et la presse relate trop souvent des cas particulièrement choquants. Récemment, un ouvrier a été battu, attaché à une vache qui l’a traîné sur des centaines de mètres. Il a eu la mâchoire fracassée et a perdu toutes ses dents. Mise au courant de l’incident, la police n’est pas intervenue car « elle n’avait pas enregistré de plainte de la part de la victime ».

Les ouvriers très souvent illettrés, isolés dans les exploitations, ont du mal à s’organiser et à dénoncer les mauvais traitements, les conditions de vie déplorables et les salaires dérisoires. La loi leur donne des droits, mais l’application de la loi reste encore un monde très éloigné de la réalité vécue par des milliers de travailleurs agricoles. Source Cosatu Media Monitor

Plus d'informations : cosatu

Publié le samedi 1er septembre 2007


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Afrique du Sud

Terre et agriculture

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