Les travailleurs du secteur de la pétrochimie, de la pharmacie, du bois et papier sont en grève depuis cinq jours, ceux de l’industrie pneumatique n’ont toujours pas repris le travail et les mineurs sont prêts à la grève illimitée. Après la grève dans la fonction publique, l’Afrique du Sud traverse une période de sérieux conflits sociaux.
Les revendications d’un secteur d’activité à l’autre sont les mêmes, tous veulent des augmentations de salaires pour faire face à l’inflation et à l’augmentation des prix. Pour le Cosatu qui soutient les grévistes, ces demandes " sont totalement raisonnables. L’inflation sape régulièrement le niveau de vie des travailleurs et ceux qui gagnent le moins sont les plus touchés car ils dépensent la plus grande partie de leurs revenus à l’achat des produits de base ".
Les travailleurs demandent 10% d’augmentation, la semaine de 40 heures de travail et divers avantages sociaux, le patronat offre entre 6,5 et 8 %. Au vue des bénéfices engrangés par les grandes compagnies pétrolières présentes en Afrique du Sud, ces demandes ne semblent pas insensées.
Devant l’ampleur du mouvement, plus de 20 000 grévistes dès le premier jour, la raffinerie PetroSA de Mossel Bay a choisi de fermer ses installations pour selon la direction " des questions de sécurité ". Le mouvement allant en s’amplifiant, 44 000 grévistes au bout de cinq jours de grève, d’autres raffineries ont fermé leurs portes elles aussi.
Le gouvernement ne veut pas intervenir dans le conflit, estimant que celui-ci doit être résolu par les employeurs et le ministre de l’énergie ne veut pas s’immiscer dans un conflit où " il risque de se brûler les doigts ".
La pénurie d’essence commence à se faire sentir dans les provinces du Cap occidental, du Cap oriental, au Kwazulu-Natal, mais c’est dans la province de Gauteng qui consomme à elle seule 60% de la production que les automobilistes doivent garder leur calme devant les pompes vides et les stations-service fermées. L’Association des automobilistes accuse les grandes compagnies d’avoir manqué de prévoyance " car elles savaient depuis longtemps que la grève était prévisible ".
L’industrie pharmaceutique a été relativement épargnée et la production de médicaments n’a pas été touchée. Un accord été conclu pour une augmentation de salaires de 8,5 % et le travail doit reprendre.
Si aucun accord n’est conclu entre la Chambre des mines et le puisant syndicat NUM qui compte 220 000 adhérents, la production d’or et de charbon risque d’être sérieusement touchée ces prochains jours et les objectifs de croissance tellement attendus de ne pas être atteints. Source Cosatu Media Monitor
Publié le samedi 4 août 2007
© RENAPAS
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