Le SACP a vigoureusement rejeté la proposition faite par les assassins de Chris Hani de rencontrer ses dirigeants. Le SACP veut mettre court à la polémique, qui a commencé au cours de son dernier congrès avec une chanson de la Ligue de la jeunesse communiste qui demandait au Président Mbeki de faire toute la lumière sur l’assassinat de Chris Hani.
Le SACP reconnaît avoir reçu une lettre de Clive Derby-Lewis et Janusz Walus, tous deux condamnés à la prison à vie pour le meurtre de Chris Hani le 10 avril 1993. Chris Hani était alors le secrétaire général du SACP et une des figures les plus respectées de la lutte contre l’apartheid. Son nom avait souvent été évoqué pour succéder à Nelson Mandela. L’annonce de sa mort avait été un choc pour les militants et toute l’autorité de Nelson Mandela avait été nécessaire pour calmer les esprits et éviter des réactions violentes qui auraient mis en danger tout le processus des négociations. Dans son allocution aux funérailles de Chris Hani, Nelson Mandela avait clairement mis en cause ceux qui voulaient l’affrontement plutôt que le dialogue et les négociations. " Le meurtre de Chris Hani n’est pas une aberration. Il est en accord avec les schémas du passé. Des dizaines d’assassinats restent sans réponse. Ceux de. Rick Turner, Matthew Goniwe, Sparrow Mkhonto, Davud Webster, Ruth First, Dulcie September pour n’en citer que quelques-uns. Leurs assassins n’ont pas de nom parce que ce sont les criminels qui mènent l’enquête. En tuant Chris Hani, les tueurs ont fait une erreur fatale car ce meurtre ne restera pas une simple statistique. Le régime vient d’annoncer l’arrestation d’un membre dirigeant du parti conservateur, Clive Derby Lewis. Nous insistons pour qu’il soit traduit devant la justice sans délai. Nous exigeons de savoir ce qu’il a fait, pour qui il travaillait et par-dessus tout, nous exigeons que justice soit faite".
Dans sa déclaration, le SACP met en avant le fait qu’il n’a pas autorité à entendre les déclarations des deux meurtriers et s’ils ont des révélations à faire ils doivent le faire devant la justice. Blade Nzimande, l’actuel secrétaire général, ne veut pas entrer dans un quelconque " échange politique avec des assassins. Ces deux hommes veulent obtenir une amnistie et nous en tirons la conclusion que nous n’avons pas à les rencontrer ". Le SACP a été particulièrement choqué de l’ultimatum de 14 jours fixé par les meurtriers pour cette rencontre.
Si le SACP souhaite que toute la clarté soit faite sur l’assassinat de leur dirigeant, il s’oppose catégoriquement à toute forme de remise de peine pour les criminels. " Nous ferons tout pour nous opposer à une amnistie, y compris par une large mobilisation populaire. Nous faisons confiance au gouvernement pour n’accorder aucun pardon étant donné la gravité de l’acte commis".
Source Cosatu Media Monitor
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Publié le vendredi 27 juillet 2007
© RENAPAS
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