La discussion va bon train sur les documents préparatoires à la conférence nationale du mois de décembre prochain qui doit élire une nouvelle direction et un nouveau président de l’organisation. Les alliés de l’ANC, COSATU et SACP, ont déjà exprimé leur désaccord sur de nombreux points et espèrent bien peser sur les choix des orientations économiques et politiques des prochaines années
Pour le Cosatu, le gouvernement doit cesser de faire croire que tout va bien, alors que le chômage et la pauvreté accablent toujours la grande majorité de la population. On est loin des exigences et des principes de la Charte de la Liberté ou du RDP (Programme de Reconstruction et de Développement) qui sont toujours les documents de référence pour mener la révolution nationale démocratique, c’est-à- dire la transformation en profondeur de la société sud-africaine.
Le Cosatu dénonce la multiplication des emplois précaires, les salaires qui ne permettent pas de vivre décemment, alors que les profits des entreprises sont en hausse et que ceux qui profitent de la croissance sont toujours les mêmes, c’est-à-dire toujours les mêmes monopoles blancs. Pour le secrétaire du Cosatu, Zwelinzima Vavi le document n’est que de la " rhétorique révolutionnaire " et reste silencieux sur le besoin et les moyens d’en finir avec l ‘héritage du passé et se contente de ménager ceux qui restent les maîtres de l’économie, une poignée de capitalistes blancs.
Dans son discours pour la journée nationale du 27 avril, le Président Mbeki a exhorté ses concitoyens à travailler ensemble pour" construire une vie meilleure pour tous et amener la majorité de la population noire a participé aux décisions économiques en mettant en pratique les politiques de la discrimination positive et du " Black Economic Empowerment "
Mais le BEE est vivement contesté par le Cosatu et le Sacp qui constatent qu’il n’a jusqu’à présent profité qu’à une élite, proche du gouvernement et que ce capitalisme noir émergent " ne peut pas être accepté comme une force capable de conduire la révolution nationale démocratique" Les multiples scandales pour corruption et délits d’initiés ont sérieusement terni l’image de ces nouveaux riches noirs. Le procès de Jacob Zuma pour corruption pour des ventes d’armes par la compagnie française Thint, filiale de Thalès, est l’exemple le plus connu. .
Les désaccords portent aussi sur le fonctionnement même de l’ANC qui doit vérifier le nombre réel de ses adhérents et de ses sections locales, pour éviter le vote des " fantômes " au moment du choix de l’équipe dirigeante, et tout particulièrement du futur président de l’ANC qui sera aussi le futur candidat à la magistrature suprême. La bataille fait rage entre les partisans de Jacob Zuma et les autres, car ce choix sera déterminant pour les élections de 2009.
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Plus d'informations : cosatu et anc
Publié le samedi 5 mai 2007
© RENAPAS
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