Racisme, xénophobie, discrimination positive, autant de termes qui aussitôt prononcés suscitent de vifs débats dans un pays qui a connu un régime raciste pendant près de 50 ans. Comment assumer le passé sans que celui-ci devienne un alibi pour alimenter de nouvelles injustices et discriminations ?
" La discrimination positive n’est pas une punition contre les blancs" a affirmé, le commissaire à la fonction publique à l’ouverture de la conférence sur les ressources humaines dans la fonction publique qui vient de se tenir dans la ville du Cap devant plus de 250 personnes venues du monde entier.
Au temps de l’apartheid, le service public était le domaine réservé de l’homme blanc afrikaner. La population noire était systématiquement écartée des postes de responsabilité. Cela n’ empêchait pas l’emploi massif de noirs, hommes et femmes, pour balayer et faire le ménage dans les bureaux des fonctionnaires blancs.
Les emplois d’aide-soignante ou d’infirmière étaient majoritairement des emplois auxquels les femmes noires avaient accès. Aujourd’hui il faut innover et changer ces stéréotypes car il n’y aurait rien de choquant à former des infirmières blanches ou des médecins noirs. Mais le poids des schémas du passé est encore très fort. .La Ministre de la fonction publique qui a pris la parole à cette conférence à encourager " ceux qui osent être différent, qui regardent les problèmes d’un œil neuf, qui admettent qu’il y a des problèmes, là où d’autres estiment que la situation est immuable "
L’accès à l ‘éducation reste la clé pour faire reculer les inégalités raciales. Mais aujourd’hui, les enfants les plus pauvres, ceux qui vivent dans les anciens bantoustans reçoivent toujours une éducation de pauvres. Les dernières statistiques montrent que les parents pauvres sont ceux dont les enfants abandonnent l’école dès 14 ans parce qu’ils ne peuvent pas payer les frais de scolarité. En 2003,12 % d’élèves noirs arrivaient au niveau du bac contre 53 % d’élèves blancs.
Un rapport sur les médias les accuse d’être " simplistes, et sans analyse " quand ils abordent le racisme et la xénophobie. Quand un crime est commis par un blanc contre un noir, on mentionne la race, quand c’est un noir qui commet un crime les médias ignorent la race, laissant ainsi à penser qu’il est normal pour un noir de commettre un crime Cependant tout le monde n’est pas d’accord et certains pensent que la race n’a pas à être mentionnée du tout. Source Cosatu Daily News
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Publié le lundi 23 avril 2007
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