Pendant quatre jours, les débats ont été vifs entre les délégués au 9éme congrès du COSATU. Les questions économiques : chômage, pauvreté, croissance, mais aussi les questions politiques : fonctionnement de l’alliance Anc-Cosatu-Sacp, succession à la tête de l’état, ont été passées au crible de la discussion.
La politique économique du gouvernement a été fustigée par de nombreux délégués qui reprochent à l’ANC d’avoir adopté en 1996 son programme économique GEAR sans véritable consultation avec ses alliés et d’avoir renié des engagements communs pour lutter contre la pauvreté et le chômage.
Le secrétaire général Zwelinzima Vavi n’a pas été tendre avec le nouveau plan gouvernemental ASGI qui ne répond pas aux besoins de l’économie sud-africaine toujours dominée par l’industrie minière, la production de métaux lourds et l’industrie chimique. Si les intentions du plan sont bonnes, l’absence de stratégie pour une réelle redistribution de la croissance, pour lutter contre les inégalités, le chômage et la pauvreté, ne répond pas aux besoins de la grande masse de la population. Le risque est grand de voir toujours " les mêmes suspects " bénéficier de la croissance.
L’ombre de la course à la succession présidentielle a plané sur le congrès La présence de Jacob Zuma et son acquittement pour corruption ont été acclamés par de vifs applaudissements. Le congrès a demandé aux médias de respecter la décision de la cour et " de laisser Zuma tranquille ". Une résolution a demandé sa réintégration immédiate au poste de vice-président. Le Cosatu demande aussi qu’une enquête complète et impartiale soit menée sur l’affaire des ventes d’armes qui avait suscité des présomptions de corruption à l’encontre de Jacob Zuma.
La possibilité pour le SACP d’aller sous ses propres couleurs aux prochaines élections a fait l’objet d’une vaste spéculation et le syndicat a décidé de faire un sondage pour avoir une idée des chances électorales du SACP s’il allait seul aux prochaines élections. Une telle décision aurait un impact considérable sur l’existence même de la triple alliance.
À l’issue du congrès, Willie Madisha a été réélu président de la centrale syndicale et il a lancé un appel à l’unité. Les congressistes ont exprimé leur accord pour donner la priorité à la campagne pour la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté, pour la création d’un fonds de solidarité aux grévistes et la demande d’ un référendum national sur la pratique du " floor-crossing " qui permet à un élu de changer de parti en cours de mandat
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Publié le dimanche 24 septembre 2006
© RENAPAS
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