À l’issue d’une marche organisée à l’initiative de TAC et plusieurs associations sud-africaines de lutte contre le sida, un mémorandum a été remis aux participants de la Session spéciale sur le sida de l’Assemblée générale des Nations unies (UNGASS) qui se tient au Cap du 24 au 26 avril.
Dans ce mémorandum, les organisations renouvellent leur engagement pour lutter contre la pandémie en demandant à leurs concitoyens de toujours utiliser un préservatif ; de déclarer leurs écoles, leurs lieux de travail, leurs églises, leurs communautés zones de prévention contre le sida ; de mettre fin à la violence contre les femmes ; de déclarer les viols et abus sexuels à la police ; de s’assurer que les violeurs soient condamnés à la prison ; d’organiser la communauté pour mettre un terme aux viols et violences faites aux femmes et aux enfants.
Le mémorandum reconnaît qu’il y a beaucoup d’obstacles à la prévention, en premier lieu le manque de volonté politique et de moyens à l’échelon national en Afrique du Sud et à l’échelon international, mais aussi beaucoup d’obstacles économiques et culturels en particulier la pauvreté et le chômage qui rend les femmes dépendantes des hommes et la culture de violence envers les femmes et les enfants.
Les associations s’engagent à se mobiliser pour la mise place d’une éducation sexuelle à l’école pour éviter les grossesses précoces et la propagation des MST ; pour lutter contre l’homo phobie et l’hypocrisie qui entoure les homosexuels, les prostitutions et les drogués et qui empêchent ces populations d’avoir recours à de bonnes méthodes de prévention ce qui équivaut à les priver de leurs droits fondamentaux d’accès à la santé
Le mémorandum appelle à une large mobilisation pour éviter deux millions de nouvelles infections d’ici 2010 en Afrique du Sud ; un engagement politique du gouvernement ; un engagement du monde des affaires, de la société civile et un sens de la responsabilité au niveau individuel.
Un appel a été lancé aux instituts de recherches et à l’industrie pharmaceutique pour mettre sur le marché à des prix abordables tous les produits de prévention et de traitement, en particulier dans les pays pauvres.
L’Assemblée générale des Nations unies doit saisir l’opportunité de cette conférence pour prendre l’engagement de fournir une réponse globale pour lutter contre la pandémie et s’engager pour un accès universel a la prévention et aux traitements d’ici 2010 en incitant tous les gouvernements à élaborer et à financer leur propre programme et aussi en exigeant des pays riches et industrialisés qu’ils abondent le Fonds mondial de lutte contre le sida comme ils s’y étaient engagés.
Le mémorandum s’adresse aussi aux responsables du monde des affaires en Afrique du Sud pour que les entreprises s’engagent encore plus dans la prévention et les traitements des employés malades et dans le démantèlement du système des foyers pour travailleurs migrants (hostels) pour qu’ils puissent vivre avec leurs familles.
Le gouvernement sud-africain doit s’engager clairement à accélérer la mise en place du plan national de prévention et de traitement du sida et montrer sa volonté à jouer un rôle moteur dans la lutte contre la pandémie.
Le mémorandum était signé par Treatment Action Campaign, South African Democratic Teachers Union, Chris Hani Institute, AIDS Law Project, Gender AIDS Forum, Masanyane, RADAR, Triangle Project Sex Workers Advocacy and Training Taskforce Source Tac
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Publié le lundi 24 avril 2006
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