La croissance est bien là, la volonté politique et les initiatives ne manquent pas du côté du gouvernement sud-africain, mais les emplois manquent toujours, le nombre des chômeurs ne diminue pas et des milliers de sud-africains survivent avec la seconde économie. Personne à ce jour n’a trouvé la solution miracle pour créer des emplois.
Les syndicats sont très critiques vis- à— vis du Black Economic Empowerment qui pour eux ne sert qu’à enrichir une élite noire, mais laisse sur de côté la grande masse des travailleurs. Le syndicat de la métallurgie NUMSA a vivement critiqué la situation dans cette industrie qui emploie 300 000 personnes et 120 000 dans le secteur automobile, en majorité des noirs, mais dont les postes d’encadrement et de direction sont massivement réservés aux hommes blancs. Une étude récente de l’université du Witwatersrand montre que 90 % des postes de direction sont occupés par des hommes blancs, ainsi que 75 % des sièges dans les conseils d’administration. Seulement 1 % des entreprises de la métallurgie ont des propriétaires noirs.
Les ravages de la politique d’apartheid en matière d’éducation et de formation se font sentir aujourd’hui et pèsent lourd dans la bataille pour la création d’emplois. Une étude fait apparaître clairement que plus les patrons d’entreprises sont qualifiés, plus l’entreprise sera viable et plus elle pourra créer d’emplois. Or il est indéniable que ce sont majoritairement les Blancs qui détiennent aujourd’hui ces qualifications. Au cœur de la question de la possibilité pour les entreprises de créer des emplois, on trouve l’incontournable déficit en personnel qualifié
La formation va de pair avec la création d’emplois,, mais toutes les entreprises n’ont pas une politique audacieuse de formation de leurs personnel et dans des secteurs comme les mines ou la métallurgie, la formation se cantonne, le plus souvent à des secteurs comme la santé et la sécurité dans l’entreprise ou la restauration.
La création d’emplois, la formation et la qualification doivent aller de concert, sinon la croissance risque de s’essouffler et les promesses d’une vie meilleure risquent de s’envoler. Il y urgence pour le gouvernement et les entreprises de former le personnel qualifié dont l’économie sud-africaine a tellement besoin. Sources Cosatu, Business Day, The Sowetan
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Publié le mercredi 29 mars 2006
© RENAPAS
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