Le chômage reste le talon d’Achille d’une Afrique du Sud qui affiche une croissance soutenue.
Les mines, la sidérurgie, l’industrie automobile, l’industrie du verre, la manutention dans les aéroports, le commerce de détail ont été paralysés par les grèves en 2005. Le nombre de jours de grève a plus que doublé par rapport à 2004.
Pour les syndicats, la grève a été nécessaire devant la mauvaise foi des patrons lors des négociations salariales. Le patronat qui rechigne à accorder des augmentations de salaires aux travailleurs, au prétexte que des augmentations de salaires vont relancer l’inflation, n’hésite pas à se verser des salaires toujours plus élevés.
Pour le Cosatu, l’énorme différence entre les salaires des employés et des directions dans les entreprises fait partie de l’héritage empoisonné de l’apartheid. Le chômage reste aussi la grande question à résoudre pour l’avenir. Même s’il y a eu une embellie en ce domaine, la précarisation des emplois reste une grande préoccupation.
Toutefois, l’optimisme est de mise car la croissance de 4,2 % a permis la création de 133000 emplois, et aucune disparition d’emplois n’a eu lieu au cours du troisième trimestre 2005. Les secteurs des transports, du bâtiment ont bénéficié de ces créations d’emploi, tout comme le secteur des services.
Si la controverse fait toujours rage en ce qui concerne le BEE, on ne peut que constater que les rangs de la nouvelle bourgeoisie noire se gonflent régulièrement. L’industrie vinicole, domaine autrefois réservé aux Blancs, voit arriver de plus en plus d’investisseurs noirs et des femmes noires deviennent PDG de quelques compagnies minières.
L’Afrique du Sud va-t-elle réussir à conjuguer croissance, création d’emploi et réduction de la pauvreté ? l’embellie des derniers mois de 2005 permet d’être optimiste.
Publié le lundi 2 janvier 2006
© RENAPAS
© RENAPAS
Pour nous contacter
Conception du site : AB
Site réalisé sous SPIP