Les banques multinationales refusent toujours la réconciliation, titre le communiqué de presse de Jubilee South Africa pour la journée nationale de réconciliation du 16 décembre. L’association demande aux banques multinationales de s’engager dans le processus de réconciliation en reconnaissant l’aide qu’elles ont apporté au régime d’apartheid.
Le communique pose cette question. "Peut-il y avoir réconciliation dans ce pays quand ceux qui ont tiré profit du régime d’apartheid, de la terreur et de la souffrance refusent de regarder leur passé en face ? Alors que les services de sécurité, les mouvements de libération ont accepté de se présenter devant la Commission Vérité et Réconciliation et ont demandé pardon, ces banques ont refusé de comparaître. Peut-être que leurs actions passées, comme un de leurs dirigeants l’a admis, sont embarrassantes
En 1982 Owen Horwood, qui était alors Ministre des finances, déclarait "l’histoire du développement économique de ce pays est intimement liée au capital, à la technologie et l’expertise venant de l’étranger. Des investissements importants nous apportent les trois. Cela nous permet de faire les choses mieux". Ces choses incluaient des violations graves des droits de la personne, comme les enlèvements, les viols et les meurtres.
Non seulement ces banques internationales prêtaient de l’argent au gouvernement de l’apartheid, mais parfois elles donnaient de l’argent directement aux Forces armées sud-africaines. En 1976, l’année où les Sud-Africains se révoltaient et luttaient pour la liberté, la Banque Barclays organisait une cérémonie publique pour la remise d’un chèque de 10 millions de rands au chef des Forces armées".
Le communiqué indique aussi qu’un "comité technique" de 260 banques a permis, en 1985, un rééchelonnement de la dette du gouvernement sud-africain pour lui éviter la banqueroute et un possible effondrement, et lui permettre de financer ses dépenses militaires.
Pour Jubilee South Africa "il grand temps que ces banques avouent leur soutien à l’apartheid et demandent pardon. Ce qu’elles auraient dû faire devant la Commission Vérité et Réconciliation". Source Jubilee South Africa
Plus d'informations : jubilee south africa
Publié le jeudi 15 décembre 2005
© RENAPAS
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