C’est la conclusion du Conseil général de l’ANC qui reconnaît dans sa déclaration finale les insuffisances et la lenteur des réformes en cours et la nécessité de réduire l’écart entre " les deux économies " qui divisent la société sud-africaine
L’héritage du colonialisme et du régime de l’apartheid ont fait de la société sud-africaine une société divisée non seulement selon des critères raciaux, mais selon des lignes de partage entre les riches et les pauvres, le développement et le sous-développement.
Deux économies coexistent, la " première" développée et moderne, intégrée dans le contexte mondial, la " deuxième " sous-développée et marginalisée. Pour réduire cet écart l’ANC préconise des interventions ayant pour but la restructuration de l’économie en créant des " marches " pour que ceux de la " deuxième économie " rejoignent la première.
Des questions fondamentales comme " la politique industrielle, la réforme agraire, le développement rural, le développement de l’Etat, le coût du capital, le marché du travail, l’éducation et la formation, les programmes pour les jeunes et les femmes " doivent être la priorité de l’attention et de l’action du mouvement et du gouvernement. .
La lenteur de la réforme agraire, la politique trop prudente " de la bonne volonté entre le vendeur et l’acheteur" ont fait beaucoup de mécontents. Pour l’ANC, l’accélération de ces réformes est cruciale car elle touche près de la moitié de la population.
Le SACP, partenaire de l’ANC, avait déjà dénoncé la lenteur du processus et avait demandé que la réforme agraire englobe aussi une transformation plus radicale visant à assurer la sécurité alimentaire, l’utilisation des sols pour la rénovation urbaine, l’accès à la terre pour les plus pauvres avec des mécanismes d’aide à la propriété et à la production.
Au Sommet sur la terre qui se tient fin juillet, la vice-présidente et le ministre pour les questions de la terre ont aussi dénoncé la lenteur du système de restitution des terres et le secrétaire général de l’ANC a encouragé les " sans terre " à réclamer haut et fort leur droit à la terre.
Le gouvernement a promis que le processus de restitution des terres serait achevé en 2008. Sur 68 000 demandes de restitution, 62 127 ont été traitées parfois avec des compensations financières. Mais il lui faudra faire plus que cela pour résoudre la question brûlante de l’accès à la terre. Sources ANC Today ; Business Day et Umzebenzi
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Publié le vendredi 29 juillet 2005
© RENAPAS
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