Des milliers de travailleurs ont fait grève et manifesté dans toute l’Afrique du Sud à l’appel de la COSATU le 27 juin. Cette journée est la première manifestation d’une campagne contre le chômage et la pauvreté qui doit s’étendre sur plusieurs mois.
Alors que la veille, l’ANC commémorait à Kliptown sur la place Walter Sisulu, l’adoption de la Charte de la Liberté, des milliers de Sud-Africains ont manifesté pour dénoncer une politique qui ne leur a toujours pas apporté " à tous emploi et sécurité " comme le dit la Charte de la Liberté. Pour le secrétaire de la centrale syndicale, cette campagne pour l’emploi et contre la pauvreté s’inscrit dans le droit fil des revendications des pionniers de la lutte contre l’apartheid.
Les participants à la commémoration de la Charte de la liberté ont pu faire entendre leurs doléances contre les autorités locales qui peinent à fournir les services de base surtout dans les zones rurales.
La journée de grève a été bien suivie dans les secteurs de la métallurgie, des mines, du textile qui ont vu des milliers de postes de travail supprimés ces dernières années. Les syndicats dénoncent la politique patronale qui préfère sacrifier l’emploi au profit
Avec l’augmentation du chômage, ceux qui ont un emploi doivent subvenir à un nombre grandissant de personnes De 1995 à 2002, près de cinq millions de personnes sont entrées sur le marché du travail mais seulement un million d’emplois ont été crées.
Les salaires restent très bas, maintenant ainsi la tradition du régime d’apartheid qui reposait sur une main d’œuvre à bon marché. Les salaires à moins de 1000 rands par mois (environ 120 euros) sont courants dans de nombreux secteurs d’activité.
La politique du rand fort a été dénoncée avec vigueur, pour les syndicats la monnaie forte est cause de difficultés à l’exportation pour les matières premières. Les mines sont particulièrement vulnérables et les directions licencient pour compenser les pertes de profits.
Le COSATU demande une révision de la politique monétaire et aussi un effort pour limiter les importations et encourager la consommation de produits locaux. Le syndicat a aussi mis le gouvernement en garde contre la montée de la criminalité si rien n’est fait pour lutter vraiment contre la pauvreté. Source cosatu
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Publié le mardi 28 juin 2005
© RENAPAS
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