La direction de la centrale syndicale Cosatu a décidé de faire une campagne massive de protestation avec ses alliés pour exiger du gouvernement et du patronat une autre politique face à la pauvreté et au chômage.
Le 27 juin, le Cosatu appelle à une journée d’action, prélude à d’autres initiatives tout au long de l’année. Ce n’est pas la première fois que le Cosatu mène des actions pour protester contre les licenciements. L’an dernier, les salariés avaient manifesté dans le secteur des mines, du textile et du commerce de détail contre les licenciements et les conditions de travail. Le Cosatu rejette l’idée que des secteurs entiers de l’économie devraient être sacrifiés comme les mines d’or, le textile et l’habillement.
La menace de nouveaux licenciements est inacceptable pour les syndicats qui veulent mobiliser les travailleurs et aussi leurs alliés de la société civile pour exiger des mesures efficaces pour mettre fin à la spirale du chômage, qui atteint des taux de 30 à 40 % selon les calculs, et de la pauvreté qui s’en suit.
Parmi ces mesures, la Cosatu exige du gouvernement des mesures pour mettre fin à la surévaluation du rand qui a entraîné un flot d’importations et pénalisé les exportations de minerais. Il exige aussi des mesures pour enrayer la perte massive d’emplois dans le secteur du textile et de l’habillement menacé par les importations à bon marché venant de Chine.
Le Cosatu exige des employeurs de faire de sérieux efforts avant d’avoir recours à la solution des licenciements massifs et demande aux patrons des mines de développer ces industries en Afrique du Sud même au lieu d’aller chercher des opportunités à l’étranger. Des demandes plus spécifiques sont faites aussi auprès des autorités locales, ainsi que la fin des pratiques racistes toujours dominantes sur les lieux de travail.
De leur côté, la Ligue des jeunes de l’Anc et la Ligue des jeunes communistes ont manifesté leur mécontentement devant un projet qui pénaliserait les jeunes entrant sur le marché du travail alors que déjà ce sont les jeunes qui souffrent le plus du chômage et des emplois précaires.
Le Cosatu a exprimé son désaccord sur les propositions de ce document de l’Anc soumis à discussion qui suggère des modifications dans le code du travail. " le Cosatu ne laissera pas les travailleurs revenir à des conditions où leurs droits dépendent de leur âge, d’où ils viennent et de la taille de l’entreprise qui les emploie" a déclaré le secrétaire général. Source Cosatu
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Publié le lundi 30 mai 2005
© RENAPAS
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